Pourquoi les BiXi de Montréal roulent vers la faillite ?

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BiXi de Montréal roulent vers la faillite

Les vélos en libre-service plus connus sous le nom de BiXi de Montréal semblent être dans une mauvaise passe financière.

BiXi, la société montréalaise qui a exporté son concept à New York, Washington, Chicago ou Londres, a annoncé ce lundi être au bord de la banqueroute et de disposer de six mois pour se remettre sur pied. En décembre dernier, la banque britannique Barclays déclarait ne pas vouloir renouveler son financement envers le Boris Bike de Londres. La banque avait déjà fourni 25M£ pour maintenir le service et avait garanti le double pour permettre son expansion. Après analyse stratégique, la banque a rompu le contrat initial en accord avec le maire Boris Johnson. Cette nouvelle coïncide avec l’inquiétude concernant la sécurité des usagers, (deux décès ces derniers mois), mais le porte-parole de Barclays prétend que la décision est le résultat d’une longue étude et n’a rien à voir avec les récentes tragédies. Caroline Pidgeon, la leader du partie libéral-démocrate, affirme que Barclays a largement profité de la publicité donné aux Boris Bikes, et que cette situation instable aurait fait fuir la banque. Les raisons seraient donc simplement « commerciales ». Les Londoniens pourront continuer de rouler sur les Boris Bike sponsorisés par Barclays jusqu’à mi-aout, en attendant de trouver un nouveau sponsor !

A Montréal, les choses ne sont pas plus clémentes et la SVLS (société de vélo en libre-service) croule sous les dettes – près de 50 M$, en partie financés par les habitants eux-mêmes. Lundi 20 décembre, le maire a annoncé son refus de dépenser plus de fonds publics pour garder Bixi ainsi que son intention de placer la société sous la protection de la « Loi sur la faillite et l’insolvabilité ». Cela signifie que la SVLS a encore quelques mois pour sauver le Bixi montréalais. Bixi devrait concentrer son activité montréalaise et délaisser ses activités internationales pour tenter de sauver ce système cher au cœur des habitants de Montréal.

Si les échecs de Bixi sont successifs, les usagers pourront pédaler dans les rues au moins jusqu’en été. De nombreux commentaires de soutien ont été postés sur les réseaux sociaux par les usagers du service et le Bixi a déjà trouvé des acheteurs potentiels !