Chapecoense : Quand le rêve vire au cauchemar…

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Il y a à peine quelques années, Chapecoense était encore un club de bas étage jouant sa survie en 4e division du championnat brésilien.

Les efforts et la persévérance de l’équipe lui avaient fait pousser des ailes, la menant jusqu’en première division, faisant ainsi la joie des supporters de la ville de Chapeco, dans le sud du Brésil.

Il y a tout juste une semaine, les joueurs célébraient leur improbable qualification pour la finale en signant une victoire par goal-average contre le célèbre club argentin San Lorenzo, dans le cadre de la Copa Sudamericana (l’équivalant de la Ligue Europa en Amérique du Sud). Ils devaient donc se rendre à Medellín, en Colombie, pour jouer la finale face l’Atletico Nacional et peut-être réaliser un rêve à porté de crampons.

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Alan Ruschel et Danilo Padilha dans l’avion quelques instants avant la tragédie.

Seulement, le destin en a voulu autrement. L’avion dans lequel se trouvaient les joueurs, le staff et des journalistes s’est écrasé pour une raison encore inconnue. Des 71 passagers, seuls cinq ont survécu : les défenseurs Alan Ruschel et Neto, le gardien Jakson Follmann, un journaliste et une hôtesse de l’air. Marcos Danilo Padilha avait été transporté à l’hôpital, mais il a succombé à ses blessures. C’était grâce à lui et a sa brillante parade à la dernière minute de la demi-finale que l’équipe avait obtenu son ticket pour la finale.

Deux joueurs n’avaient pas fait le voyage avec l’équipe…

Ivan Tozzo, vice-président de Chapecoense a réagi à la triste nouvelle : « La douleur est terrible. Alors que notre équipe était parvenue à avoir une renommée nationale, il arrive cette tragédie, une immense tragédie », s’est-il exprimé aux médias brésiliens.

Luciano Buligon, maire de Chapeco, s’est également exprimé : « Nous sommes passés du rêve à un authentique cauchemar ».

 

Élan de solidarité

Des clubs du monde entier et de nombreuses célébrités ont exprimé leur solidarité et ont présenté leurs condoléances au club et à tous son entourage.

L’Atletico Nacional a de son côté demandé à ce que le titre soit remis au club brésilien et a demandé à ce que tous les supporters se rendent quand même au stade à l’heure à laquelle devait se jouer la finale afin de rendre hommage aux disparus.

Palmeiras, Fluminense, Botafogo et d’autres clubs brésiliens ont demandé à la Confédération brésilienne de football de maintenir Chapecoense en première division de championnat pour une durée de trois ans, et ce, peu importe ses résultats, le temps que l’équipe puisse se reconstruire. Ils ont également annoncé qu’ils prêteraient gratuitement des joueurs pour la saison 2017. « Les clubs pensent que ce moment doit être à l’unité, au soutien et à l’aide de Chapecoense », ont-ils expliqué via communiqué.

Palmeiras a aussi fait la demande de pouvoir porter le maillot du club martyr lors de son prochain match.