Vers une disparition de la notion de riches et de pauvres…

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C’est lorsqu’une situation est poussée à l’extrême que la solution s’impose à aux spéculations. Dans notre quotidien et notre proximité, il est des Attitudes qui sont représentatives des rapports géostratégiques qui sont en jeux entre l’occident et l’Afrique et qui pourrait nous familiariser avec les logiques des Systèmes mis en place.

Ainsi, il semble être épuisant de toujours venir en aide à des personnes proches qui vous sollicitent dans l’urgence pour des cas critiques ou qui revêtent une grande importance. On n’a pas d’autre choix en vue de la solidarité humaine que de brûler son épargne voire de s’endetter pour palier à des situations qui semblent sans fins mais dont l’utilisation des fonds n’ira pas forcément à la cause initiale ou évoquées. On préfèrera soigner le « swagg » ou la classe après avoir pleuré pour avoir de quoi vivre. Il est en donc ainsi, selon moi, de ces états voyous qui, en nos noms, sollicitent des crédits ou s’endettent pour des raisons officielles de lutte contre la pauvreté ou le terrorisme mais qui au final justifient des dépenses graisseuses des dirigeants ou des hauts cadres de la fonction publique sans les grandes retombées prévues sur le peuple longtemps abusé et désabusé.

Dans un autre ordre d’idée, ceux qui nous sollicitent et nous ciblent tout particulièrement le font à cause de cette perception qu’ils ont que nous disposons des ressources dont ils ont besoin et c’est bien souvent le cas. En effet, un foyer ou un ménage bien géré doit toujours avoir une épargne ou un matelas financier pour les imprévus or c’est souvent l’objet à tentation de celui qui vit dans l’urgence et dont le mode de fonctionnement n’a pas mis en place la moindre garantie sur ces imprévus. Lassie aux gales et le Four mis. Poursuivant notre parallèle, on peut dire que le niveau de développement des pays dits industrialisés facilite l’infantilisation par mendicité de ceux dont le développement économique est à la traine selon les normes internationales mais qui objectivement n’entre pas dans le même cadre de comparaison – La dimension socioéconomique privilégiant dans un cas la finance et dans l’autre l’humain.

On le voit aisément le rapport semble biaisé entre un bailleur de fond pris de bonne volonté à l’égard de son prochain et la personne nécessiteuse pris dans un marasme socioéconomique vicieux. Les projets mis en place dans ce qui est appelé la coopération touchent alors divers aspects des besoins perçus pour rétablir l’équilibre. Que ce soit par la formation, les infrastructures, les bourses et banques humanitaires ou alimentaires etc. Mettons là aussi les balises à toute mauvaise interprétation de ce propos: la bonne volonté, d’une part, n’interdit pas des agendas cachés d’influence civilisationnels ou de prédation et de larcin des ressources inexploitées par ignorance; d’autre part, la personne nécessiteuse, ne peut éternellement justifier son état par une victimisation outrancière qui ne peut s’affranchir du poids du passé pour envisager se construire un avenir meilleur dès les actes posés dans le présent.

Cela dit quelle solution semble envisageable pour créer une innovation sociale à grand impact capable de réduire le volume de ce marché de la dépendance financière qui définit toute une chaîne de valeur qui va du riche épargnant à patrimoine en amont jusqu’au pauvre s’endettant à cause de revenus insuffisants. Au-delà de ma préconisation habituelle de Partage et d’Échange entre ces deux pôles communautaires, existe l’idée qui serait de revenir à des principes fondateurs tels ceux de la MAAT pour comprendre notre interdépendance sur Terre. Cela permet à tous de prendre conscience que si nous nous endettons auprès des uns nous fragilisons leur épargne et donc leur valeur sociale mais aussi que si nous n’aidons pas à sortir de la zone critique les autres nous n’aurons jamais d’épargne et donc de richesse économique. Le fameux « Aime ton prochain, comme toi-même » voire « Aime ton prochain, comme toi m’aime ». Nous sommes tous sur la même planète pour le moment. L’innovation à formuler consisterait en somme à uniformiser le statut des individus de celui de Riches versus Pauvres vers celui de Simple Économes (individus, foyers, ménages) avec des attributs différents d’action socioéconomique et de leadership communautaire ainsi que des niveaux financiers différents en liens avec le patrimoine transmissible qu’ils possèdent ou qui les possède. Ce statut d’Économe implique la responsabilité pour chacun d’avoir une épargne transmissible minimale proportionnelle à son niveau de vie ou d’activité mais aussi de risquer de vivre avec le moins d’impact Eco-Humain. On l’aura compris, les populations d’Afrique gagneraient à développer des solutions d’épargne collective comme, l’efficace mais tue, tontine et les pays dits industrialisés à guérir de leur confort notamment matériel et rationnel. La solution est donc dans notre pouvoir à tous de nous vider les mains pour prendre soin de l’avenir de la Terre dès ce Monde.

« Le Monde tel que nous le recevons est à la fois à entretenir et à faire évoluer en tenant compte des défis qui s’imposent à la Vie du Vicaire contemporain. »