Présentation de l’Association Africaine de l’Université de Montréal

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Le lundi 24 juin, à l’occasion du barbecue organisée par l’Association Africaine de l’Université de Montréal, nous avons fait connaissance avec leur présidente pour un apprendre un peu plus!

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Pourquoi avoir fondé l’association?

On s’est rendu compte que dans toutes les universités présentes au Canada, il y avait un groupe pour représenter les africains, ce qu’il n’y avait pas à l’Université de Montréal. Par ailleurs, on a constaté qu’il y a eu beaucoup d’évènements au cours desquels les Africains n’avaient pas eu de voix, notamment lors grèves étudiantes. L’évènement des Blacks Face au HEC, ça a été le point majeur qui a fait en sorte que nous créons l’association. Pour rappel, il y a des étudiants du HEC qui se sont peints le corps et le visage en noir en jouant au “sauvage”, c’était très humiliant. On a du aller chercher l’association des Africains de McGill pour nous défendre et  ça c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. On s’est dit que l’on avait besoin d’une voix au sein de l’Université de Montréal pour parler en notre nom.

Quel est le but de l’association?

L’association a un double volet : culturel et académique. On voudrait avoir des activités au cours desquelles les Africains puissent se réunir, mais aussi pouvoir promouvoir la culture africaine au sein de la communauté québécoise.  On s’est aussi rendu compte qu’il y a beaucoup d’Africains qui ne connaissent pas les cultures des autres pays africains donc c’est aussi pouvoir étendre la culture africaine auprès des africains qui  sont présents ici.

Par exemple, un africain originaire de l’Afrique de l’Est ne sait pas forcément ce qu’est du bissap (pourtant c’est très bon). La chance que nous avons à l’Université de Montréal c’est qu’il y ait des africaines originaires des quatre coins de l’Afrique, alors c’est l’occasion idéal d’en connaitre plus sur l’autre.  Concernant le volet académique, il y avait beaucoup de conférence qui était donné sur des sujets qui pourraient intéresser les Africains, parce que cela touche l’Afrique, mais personne n’y va jamais. Souvent parce que l’information n’était pas suffisamment relayées. Donc on s’est dit que si l’information est diffusée et que l’on sait que l’Association africaine encourage les étudiants à assister à la conférence, ça donne plus envie d’y aller. Peu d’Africains sont présents dans les associations universitaires, donc on voulait fonder une association pour faire en sorte que les Africains participent à la vie facultaire à l’Université. Toujours dans le volet académique, on souhaite aussi faire de l’accompagnement professionnel. De nombreux Africains ne savent pas rédiger de CV selon la forme requise ici. Egalement la plupart des étudiants africains ne se focalisent que sur les études et délaissent le côté pratique et quand ils cherchent du travail, ils n’ont aucune expérience sur le marché du travail, ce qui les empêchent d’être retenus. Donc on veut faire en sorte que les gens sachent qu’ils peuvent travailler quand ils sont ici, et insister sur le fait que c’est important de faire ça. On s’est jumelé avec d’autres association qui permettent de trouver du travail pendant les études dans son domaine. Enfin, on souhaite aussi organiser une conférence.

Quelles sont tes fonctions/ tâches en tant que présidente de l’Association?

Mes fonctions et tâches sont de m’assurer que les deux volets culturels et académiques soient bien respectés et de faire en sorte que les attentes des étudiants membres de l’Association africaine soient bien répondues. Il y a  de nombreuses idées qui émergent, par exemple un journal que l’on voulait créer. C’est partie du constat qu’il y a beaucoup de pays africains qui sont dans des situations instables et comme nous rentrons souvent en vacances là-bas, ça serait intéressant de lancer un journal de bord, pour  raconter ce qui se passe réellement. Beaucoup d’idées émergent à droite à gauche et mon rôle s’est de m’assurer que toutes les idées soumises puissent se concrétiser.

Quelles sont les différentes activités que vous comptez organiser au cours de cet été et de l’année scolaire?

Pour cet été, on va se limiter au barbecue, on voulait voir ce que ça allait donner et on voulait lancer un premier évènement pour ce faire connaitre, pour voir que les gens voient qui nous sommes. Au cours du mois de septembre, on va lancer une rencontre,  avec les nouveaux étudiants africains, mais aussi avec les étudiants Québécois, les gens de toutes les nationalités, de sortent que ceux qui viennent d’arriver ne soient pas confiner avec les personnes qu’ils connaissent déjà, mais apprennent à connaitre des personnes de tous les horizons. Souvent, les gens restent confinés entre eux, et par conséquent, ils ne vivent pas pleinement leur expérience universitaire. On veut vraiment briser dès le départ ces mauvaises habitudes que les prédécesseurs ont prises.  On va aussi organiser un souper-bénéfique à l’automne (octobre ou novembre) et une soirée en club pour récolter des fonds. McGill et Concordia organisent beaucoup d’évènements  et la plupart des personnes qui consomment sont les gens de l’UdeM, donc c’est comme si nos fonds allaient à d’autres universités! On organisant nos propres soirées, l’argent pourrait rentrer dans nos caisses. Enfin, comme les autres associations africaines, un gala, à la fin du mois du mars. On va s’associer avec les autres associations africaines afin de faire des évènements ensemble.

Si un étudiant veut s’impliquer dans l’association, que peut-il faire?

Il y a des réunions qui sont organisées chaque semaine, on traite à la fois le côté culturel et académique de l’association. Moi je m’investis plus dans le côté académique car tout le monde veut s’occuper du côté culturel, mais il faut un équilibre! Les deux doivent avancer au même rythme. Dans les réunions, on discute de toutes les idées des gens,  de tout ce qui peut être envisageable compte tenu du budget, car l’université ne nous soutient pas encore financièrement, du moins pas autant qu’on aurait besoin, ce qui est ironique, car en tant qu’étudiant étranger, on paie 7000$ la session d’étude! Il faut donc réfléchir à des façons de récolter de l’argent car plus on est, plus on a des fonds et plus les idées peuvent se réaliser! On aimerait aussi créer un blog pour l’association, donc on a besoin d’étudiants en communication, en journalisme… pour pouvoir lancer tout ça, donc ça c’est aussi le côté académique sur lequel on travaille lors des réunions.  C’est tout les vendredis à 14 h!

Aujourd’hui, nous assistons au barbecue, avec quels restaurant avez vous fait affaire pour l’occasion?

On a fait affaire avec Généraction qui est un service traiteur. Plusieurs étudiantes de l’Université de Montréal ont décidé de créer leur entreprise il y a un an et elles vendent la nourriture africaine à des mariages, réceptions, banquet, anniversaire… Il y a également Les petits gouters de 16h,un groupe d’étudiants nostalgiques de la nourriture de leur pays, donc ils ont décidé de lancer un groupe, pour faire de la nourriture de chez eux et la vendre!

Au programme du barbecue : jeux (jeu du foulard, des courses à l’oeuf, balle au prisonniers…) et nourriture! L’occasion pour les montréalais de découvrir des spécialités locales et internationales, dont le fameux pain-bro ivoiriens ou le bissap! mais aussi aloco, brochette, hamburger, poulet braise, hot-dog, beignets, pastels, jus (gimgembre, baobab, bissap),toffies…

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