Le renouveau économique noir par la correction des attitudes par Arnaud Segla

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Le renouveau économique noir par la correction des attitudes. 

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Le renouveau économique noir par la correction des attitudes. Par Arnaud Segla

Le samedi 23 mars 2013 s’est tenue au centre ville de Montréal, pour la troisième année consécutive, une journée de formation et d’inspiration pour la communauté d’affaires noire anglophones : The 3rd Montreal Black Entrepreneurship Conference and Expo organisé par Ujamaa Initiative for Black Entrepreneurship (UIBE). Le projet UIBE a été initié pour soutenir les innovations des entrepreneurs de la communauté noire anglophone de Montréal. L’objectif est d’offrir des ressources qui permettent l’accès à des services de soutien au développement pour les aspirants entrepreneurs et les propriétaires de petites entreprises.

Parmi les thèmes abordés au cours de la journée on pouvait retrouver, l’évaluation du succès d’une entreprise, les astuces pour réussir une vente, la planification financière ou encore comment approcher les institutions financières pour solliciter des aides. Un débat s’est également tenu pour sensibiliser le public à l’importance de créer et de transmettre un patrimoine issu d’une initiative économique pour renforcer la présence de la communauté à l’échelle régionale voire mondiale. Enfin une présentation des finalistes d’un concours sur plan d’affaires intitulé « Pitch the Dream » a clôturée en beauté la journée en présentant un exemple concret d’entrepreneurs d’une génération qui s’affirme par ses innovations et sa créativité.

Ce rassemblement d’entrepreneurs a été l’occasion d’observer un échantillon d’aspects qui représentent les défis du bassin ethnique noir qui peine à avoir un impact effectif sur l’économie mondiale. La dynamique de création d’entreprises pour bâtir une indépendance financière est à présent bien ancrée dans les esprits en réponse aux barrières à l’employabilité et d’intégration dans les pays d’accueil de mains d’œuvres qualifiées en provenance des « sud ». C’est ce qui définit l’entrepreneuriat ethnique. Que faut-il donc attendre de ces acteurs économiques pour faire aboutir leurs efforts et investissements ?

Les réponses faciles et justifications face à cette question ont trop souvent donné lieu à une série de plaintes sur les lacunes et désavantages du terrain ou hérités des faits historiques : manque d’information, manque de ressources, manque de représentation dans les lieux de décisions, etc. La liste peut être longue quand le malaise éprouvé voile les raisons profondes qui gangrènent l’affirmation, la compétitivité et la performance de l’entrepreneuriat ethnique noir et au-delà l’expertise professionnelle noire. Le monde des affaires et le marché de l’emploi sont, ainsi, les jaugeurs actuels du principal combat de la civilisation négro africaine : l’attitude.

Au moment où une manne financière se rend à nouveau disponible pour le peuple noir et sa diaspora, l’absence de réalisme et l’incapacité à afficher une disposition intérieure d’ouverture ainsi qu’un comportement adéquat retarde la récolte des bénéfices attendus d’une croissance soutenue : création de richesse, de valeur et construction d’un Inc. solide et solidaire. Investir dans l’éducation et la sensibilisation des acteurs prendrait trop de temps et le résultat ne serait pas garanti. Changer les esprits est parfois aventure qui demande de puiser dans des éléments traumatisants pour forcer l’individu à sortir du confort de sa léthargie et de sa passivité.

L’électrochoc souhaité pour initier des prises de conscience est sans doute dans la menace mâle d’un important annihilement socioéconomique en cours. La démarche de correction est simple et ne demande aucun autre investissement que la volonté de changer face à un risque qui peut être insidieux dans sa forme et pernicieux dans le fond. Il y a quelques années déjà, la crainte de l’acculturation du peuple noir n’a pas empêché les flux migratoires économiques dont beaucoup d’élite et contemporains en sont le fruit sans pouvoir retrouver l’équilibre traditionnel perdu mais en capitalisant sur l’enrichissement des expériences de vies outre-mer.

L’exhortation est donc claire : La correction des attitudes humaines est essentielle pour maintenir la présence du peuple noir à titre de contributeur incontournable à l’économie mondiale par ses ressources et sa créativité. Se cantonner à un rôle de consommation est la garantie de la disparition d’une longue tradition commerciale (souvent informelle) issue d’une civilisation qui a démontré sa richesse passée et dont la résurgence est à présent amorcée.


Cet article a été rédigé par Arnaud Segla du site Entrepreneurethnik
Bio de Arnaud : Arnaud Segla M. Sc., M. Sc. A., CAPM, consultant en gestion de projets et ingénierie d’affaires spécialisé dans l’entrepreneuriat ethnique partage avec nous ses conseils professionnelles. Il organise et anime des activités professionnelles et accompagne plusieurs entrepreneurs dans l’atteinte des objectifs de leur projet d’affaires.
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