Nouveau clip de Tissmey avec Marlo, « A86 »

906
Tissmey feat. Marlo - A86 (Cover single)

Tissmey, l’avenir du rap français

Evidemment, dit comme ça, ça paraît assez prétentieux. Mais, si à 17 ans, on est aussi intelligent, lucide et talentueux, il ne faut pas avoir peur des mots. Surtout si, comme Tissmey, on vient de la mythique cité du Pont de Sèvres à Boulogne-Billancourt dans le 9.2. Non pas qu’il s’y soit passé un événement en particulier (quoique…) mais surtout parce que ce quartier a vu éclore et réussir un nombre incommensurable de bons rappeurs parmi lesquels on peut citer Lunatic, Movez Lang, Salif, les Sages Poètes de la Rue et bien d’autres… Alors quand un jeune rappeur issu de ce lieu chargé d’histoire pointe le bout de son nez dans le rap game, il est conscient du poids de cette héritage et il sait, certainement plus que les autres, qu’il sera jugé sur la qualité de sa musique qui devra être au niveau de celle de ses aînés sous peine de ne pas être validé. Heureusement, Tissmey a passé le test haut la main. A seulement 17 ans, il a pleinement conscience de représenter la relève du Pont de Sèvres. Là où beaucoup se seraient écroulés sous le poids de la responsabilité, Tissmey a vu sa motivation décupler car il sait ce que cela représente.

Un talent précoce

Mais Tissmey va plus loin. Son amour de la musique le pousse à apprendre très jeune à jouer de la guitare. Plus tard, il s’initie en autodidacte à la batterie et au piano. A 10 ans, il écrit ses premiers textes. Fait rare pour quelqu’un d’aussi jeune, il peut le faire en français comme en anglais, sans difficulté. Il a déjà intégré qu’étant du quartier du Pont de Sèvres, il ne peut pas faire les choses à moitié et que ses textes doivent être pertinents et avoir du sens. Après, Tissmey reste un jeune artiste qui réagit encore instinctivement. Si, à 14 ans, lorsque sort son premier clip, autoproduit et autofinancé, il se veut positif, la vie et l’expérience lui ont appris à nuancer son propos. Et s’il cherche toujours à regarder vers l’avenir, l’amertume, déjà, prend parfois possession de ses rimes. Touché par une histoire d’amour contrariée, il est capable d’avoir une réflexion posée sur les sentiments contraires que cela lui inspire. Et s’il parle de la rue, c’est aussi pour réfléchir au moyen de s’en sortir et de vivre mieux. Tissmey se veut porteur d’un message universel pouvant toucher les jeunes, qu’ils aient son âge ou pas. Résultat, il ne s’enferme pas dans un seul style et malgré son âge, il est déjà capable de développer plusieurs thèmes. Son EP sorti en juillet “TCLD”, en était déjà un bon exemple, le suivant servira de confirmation. Il montrera aussi que Tissmey a plus d’une corde à son arc. C’est ça aussi l’esprit du Pont de Sèvres…