Évaluation des joueurs de l’Impact Montréal : Les Attaquants + Le Coach

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L’évaluation finale des joueurs de l’Impact pour la saison 2016, Partie 3.

Évaluation des joueurs de l’Impact 2016: On vous a demandé de proposer votre évaluation finale des joueurs de l’Impact de Montréal. Mathieu Lemée , de MLS Africa Plus, partage ses commentaires sur chaque joueur du Bleu-Blanc-Noir. La série d’évaluation finit avec celle des attaquants et du coach.

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Anthony Jackson-Hamel :

N’eut été de sa blessure, on l’aurait peut-être vu plus souvent. Mérite une vraie chance de se faire valoir avec l’Impact en 2017 pour qu’on sache à quoi s’en tenir.

Michael Salazar :

A démontré de belles choses, mais son manque d’expérience l’a rattrapé. N’a pas toujours semblé en forme sur le terrain. Plus à l’aise comme attaquant que comme ailier. Pauvre en défense. Il a un potentiel pour être un attaquant valable et engagé.

Matteo Mancosu :

Belle acquisition que personne, sauf les spécialistes de la Série B, n’avait vu venir. Sa vitesse et sa complémentarité avec Piatti et Oduro lui ont permis de se faire connaître à Montréal de belle façon et d’offrir des alternatives offensives sur le schéma de contre-attaque implanté par Biello. Il est le meilleur buteur des playoffs après Altidore quand même! On parie que l’adversaire va le surveiller de plus prêt l’an prochain? Comment va-t-il répondre? Quand même un très bon nouveau venu du mercato d’été. Reste à savoir s’il va rester après la fin de son prêt.

Dominic Oduro :

Joueur le plus sous-estimé du club. Certes, pauvre techniquement balle au pied, il a assez d’expérience pour connaître ses limites. Il est certes devenu titulaire par défaut à l’aile droite, mais sa contribution a été tout de même incroyable cette saison. Nouveau sommet personnel avec 6 passes décisives, 2 buts et 3 passes décisives en playoffs, il aura livré la marchandise et plus encore. Il est celui qui a su marquer de gros buts dans les moments clés. Travaillant, même quand il est effacé ou peu nommé dans un match, et intelligent pour utiliser sa vitesse dans les appels de balles pour créer de la séparation dans la défense adverse, ce qui aide Piatti et Mancosu. Lucide aussi lorsqu’il aide en défense. Il peut être encore un titulaire occasionnel ou un substitut de luxe si l’Impact trouve un ailier droit redoutable pour 2017. De tous les clubs où il a joué, il semble aussi heureux d’être à Montréal et de prendre du plaisir malgré son âge.

Ignacio Piatti :

Oui, il a tendance a garder le ballon trop souvent et à disparaître parfois quand ça compte. Mais c’est lui le joueur de concession de l’Impact en ce moment et il a connu sa meilleure saison. Un ailier gauche avec 17 buts, ça ne court pas les rues. Magique dans les duels à un contre un pour déjouer un adversaire et animer le spectacle. Il est le meilleur dribbleur de la MLS même s’Il en gaspille des ballons. Habile du pied gauche comme du droit. Il a mérité cette fois le MVP chez l’Impact bien plus que l’an dernier. Sans lui, l’impact est un club ordinaire et cela paraît. Et il aime jouer ici en plus, au point d’avoir appris un peu de français pour parler aux médias. La star du club, c’est lui! Et c’est un des dix meilleurs joueurs de la MLS si on tient compte de toutes les statistiques.

Didier Drogba :

Malgré qu’il ait ralenti et que l’adversaire l’ait marqué bien plus que l’an dernier, il a quand même un bon ratio de production offensive. Il est dommage que les autres joueurs semblaient trop compter sur lui en lui envoyant toujours de longs ballons de façon prévisible. Ses histoires hors pelouses auront été quand même une distraction, mais son apport sur la volonté de gagner de ses coéquipiers et son influence sur les jeunes qui ont fait l’unanimité auront contribué à souder le club d’une façon inattendue au point où l’équipe justement jouait mieux quand il n’était pas là. Il reste à espérer que malgré toutes les histoires le concernant et sa relation avec Biello, il demeure un ambassadeur pour l’Impact dans le futur. Son statut de légende reste et peut être un pierre à l’édifice de l’Impact à long terme après ce qu’il a apporté ici et que le club n’avait pas au sens professionnel du terme, jeu de haut-niveau, maturité, et la confiance d’aller jusqu’au bout et de ne pas se satisfaire des échecs dans l’adversité et de toujours rester debout et d’aller encore plus loin.

Mauro Biello :

Beaucoup ont été durs envers lui, mais on oublie qu’il n’en est qu’à sa première vraie saison comme entraîneur. Il a prouvé qu’il était à l’image du joueur qu’il était: désir de vaincre, leadership, force mentale, et ses qualités sont la base de ses premiers succès comme entraîneur.

Il doit maintenant peaufiner sa tactique et ses capacités à s’adapter, même si on sent qu’il en sait plus qu’il en a l’air, car il ne faut pas oublier qu’il voulait implanter une philosophie de jeu avec possession du ballon, et que cela prend plus de temps à instaurer qu’une philosophie plus défensive.

S’il a été lent à changer pour revenir à la base qui était plus dans la nature de son effectif, c’est qu’il s’est peut-être donner du temps pour bien évaluer tout le monde par rapport à sa vision, et on souhaite qu’il pourra alors dire à ses supérieurs en haut lieu plus clairement le genre de joueurs qu’il veut dans son club pour implanter sa vision du jeu dans l’avenir.

Contrairement à Klopas, il a au moins refuser de se limiter lui-même, mais la composition de son effectif a quand même limité ses options finalement lorsqu’il a enfin décidé d’y aller avec un 4-3-3 en mode contre-attaque proactive plus simple et plus efficace, bien qu’un peu trop tardivement. En espérant que cela lui a donné une leçon sur la gestion de son banc, qu’il devra améliorer l’an prochain, et cette fois qu’il ait plus de profondeur pour la mettre en pratique.

Son plus gros défi est de faire gagner son club pour attirer des gens au guichet et une stabilité financière à court terme, tout en implantant une philosophie de jeu qui soit à l’image de l’Impact à plus long terme et qui demande plus de temps. Pourvu qu’il aura assez le sens de l’observation pour bien évaluer ses besoins et le recul suffisant pour voir à mieux se donner des options afin de s’adapter et répondre aux ajustements de ses adversaires.

Il a quand même prouvé qu’il a ce qu’il faut pour être un très bon entraîneur et qu’il peut amener une stabilité qui peut être déterminante pour l’avenir du club IMFC.


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