Projecteur sur les Jumelles Eloundou, Prodiges du Tennis Camerounais

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Celles qu’on appelle de plus en plus les sœurs Williams Camerounaises sont en fait Linda et Manuella Eloundou, deux sœurs jumelles originaires de l’Afrique en miniature.

Sollicitées par de nombreux pays, elles ont choisi de représenter leur pays au Championnat Africain de Tennis aux côtés de Laurie Lemongo et Guy Takam ; Championnat qui a débuté le Mardi 10 Mars 2015 en Tunisie. Comme on peut le lire sur leur page Facebook, leur objectif est de devenir de très grandes joueuses de Tennis.

Leur histoire avec le tennis commence été 2010 (il n’y a pas d’été au Cameroun, soit) et elles ont alors un peu plus de 8 ans. Après 2 mois de stages de vacances, les encadreurs techniques décèleront en elles un vrai potentiel et invitent leur père, ELOUNDOU Gaspard Joël, à les encadrer afin de développer ce potentiel. Cette remarque tombe plutôt bien puisque leur père nourrissait déjà l’ambition de suivre les pas de Richard Williams, père de Serena et Venus. C’est d’ailleurs ce qui l’aura poussé à les inscrire à ce stage de vacances:

«Impressionné par le succès des sœurs Williams au moment de la naissance de mes filles, alors que je ne connaissais pas grand-chose du Lawn Tennis, je me suis résolu à les guider dans cette discipline »

Linda et Manuella Eloundou Tenniswomen CamerounaisesCelles que le Nigéria et le Togo se disputaient il y a quelques mois ont certes le vent en poupe. En effet, pour les championnats des jeunes d’Afrique de l’Ouest et Centrale de l’ITF (International Tennis Federation) /CAT (Confédération Africaine de Tennis) de Janvier 2014 à Abuja, la Fédération Camerounaise de Tennis n’était pas en règle et ne pouvait donc pas envoyer des candidats concourir pour le compte du Cameroun. Eloundou Gaspard, ayant l’esprit patriote a tenu bon et peut d’ailleurs se vanter d’une certaine assistance du gouvernement. Peut-être pas comme il le voudrait, ou mieux, comme le Ministère en charge le devrait.

Ceci nous fait penser à ces nombreux joueurs (toute discipline confondue) qui prennent d’autres nationalités parce qu’ils ne sont ni accompagnés, ni soutenus par le gouvernement camerounais. Nous savons tous qu’à part le football (masculin notamment), les autres catégories sportives peinent à se développer faute de moyens adéquats.