Imbattable ! Omar Sy est l’homme de l’année pour GQ France

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Omar Sy élu l’homme de l’année par GQ France !

Impossible de faire un mètre à ses côtés, dans la rue, sans qu’il soit aussitôt sollicité pour un selfie ou un autographe.

Est-ce la tenue sportswear noire hyper classe qu’il a revêtue ce jour-là ? Les passants l’abordent exactement comme un champion du monde de foot. Avec la même étincelle dans le regard, la même distance respectueuse. La comparaison avec une star du football l’amuse: “Je cours assez vite, mais j’étais un sportif raté. J’ai toujours côtoyé des mecs très balèzes comme Nicolas Anelka, à Trappes. Mais moi, je suis resté moyen, et même mauvais au foot ! Je déconnais tout le temps sur le terrain. Je jouais au commentateur télé. C’est d’ailleurs là que Jamel Debbouze a découvert ce que je pouvais faire et m’a embarqué pour ma première expérience à la radio.” C’était en 1995 sur Radio Nova. Ce jour-là, Jamel invite son ami Omar en le faisant passer pour un jeune… espoir du foot international ! Désormais installé avec sa famille au complet à Los Angeles, Omar Sy ne revient plus à Paris que sporadiquement. S’il a choisi de vivre à Hollywood, ce n’est pas seulement pour y engranger de nouveaux rôles (X-Men, par exemple), mais aussi pour échapper à cette forte pression populaire déclenchée par le triomphe historique d’Intouchables et ses 19,5 millions d’entrées en France (50 millions dans le monde, le record pour un film français). Et à celui, attendu, de Samba, que 2,5 millions de spectateurs ont déjà vu.

Faire le job
Chacun de ses passages à Paris oscille entre promo intensive et évaluation des propositions de films qui lui sont faites de ce côté-ci de l’Atlantique. Un emploi du temps de ministre qui ne l’empêche pas de voir ses proches amis, Jamel Debbouze en tête, son aîné de trois ans dont il se dit “le petit” – le fils très spirituel. La formule est touchante, presque juvénile, de la part d’un homme de 36 ans qui facture un bon mètre 92. Et en impose à ce point physiquement. Son bermuda et son T-shirt laissent saillir une musculature renforcée, affinée par deux heures quotidiennes de sport avec un coach. Il s’apprête à tourner fin janvier 2015 Chocolat, réalisé par Roschdy Zem. Avec le petit-fils de Charlie Chaplin, James Thierrée, Omar formera un célèbre duo de clowns, des athlètes du rire qui furent d’énormes stars au début du XXe siècle. Omar nous apprend au passage que le clown Chocolat devint l’emblème… de la marque Banania. Un rôle dans lequel il compte se glisser avec la volonté de réaliser lui-même un maximum de numéros. Sans doute une conception très “américaine” du travail, une nouvelle manière de “faire le job”, dont il s’imprègne depuis le tournage physique de X-Men. Tout ce qu’il aime.

Ce jour-là, sur le toit de l’hôtel Peninsula à Paris, c’est la première fois que je revois Omar Sy, depuis le soir où, sur Canal +, nous avions enterré dans le chaos et l’ivresse notre talk-show quotidien “Nulle part ailleurs” première partie, que j’animais à l’époque avec Alexandre Devoise. C’était il y a plus de dix ans. Nous étions lessivés, et très arrosés de champagne. Omar Sy s’était montré particulièrement déchaîné, déjà loin du jeune homme de 19 ans, encore timide, qui avait débarqué un jour dans les bureaux avec Fred Testot par l’intermédiaire de Jamel Debbouze, encore lui. Hors-champ, Fred ne lâchait jamais son registre de déconneur absurde, Omar semblait enclin à plus de discrétion: “Cela correspond à ma personnalité, dit-il. J’ai été  élevé par des parents qui faisaient profil bas. Mon père me disait souvent: “Ne fais pas de vagues !” C’était son leitmotiv: ne surtout pas se faire remarquer. Bon, depuis, je crois que j’ai fait assez des vagues, non ? La preuve, je suis “Homme de l’année” de GQ ! Avant cela, j’étais un môme calme, pas vraiment chieur, plutôt une grande gueule en fait. J’ai toujours baigné dans la déconne. D’ailleurs, ça rigole tout le temps dans ma famille. Même les punitions, c’étaient des rafales de vannes. Ma mère est très drôle, et mon père un homme qui parle peu, mais quand ça sort, ça pique !”

Retrouvez l’intégralité de notre portrait d’Omar Sy, dans GQ – décembre 2014.