Le Labo Ethnik Fashion Weekend est un Ă©vènement mode qui rythme l’Ă©tĂ© parisien depuis quelques annĂ©es. Nous avons eu l’opportunitĂ© de rencontrer Yvette Tai-Coquillay la fondatrice de ce rendez-vous des crĂ©ateurs mode.

Bonjour Yvette, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
D’origine congolais par ma mère, française et chinoise par mon père. Mariée et un enfant. Parisienne depuis 28 ans, passionnée de la mode, des affaires et de l’art!
Vous avez un hĂ©ritage culturel très variĂ©. Cela n’a pas Ă©tĂ© trop difficile de s’approprier chacune de vos cultures ?
C’est difficile au début et facile et drôle après !
Parlez-nous de votre parcours et de vos premiers pas dans le domaine de la mode ?
Passionnée de la mode, mais pas accro ! J’ai toujours été impressionnée par ce travail des tissus, des coupes, des matières…
Vous ĂŞtes surtout connue pour ĂŞtre la fondatrice du Labo Ethnik Fashion Week-end. D’oĂą est partie cette initiative ?
Je voulais être créatrice moi-même ! Raté ! Et suite à un constat de manque de vitrine pour les créateurs afro-caraïbéens en France, à Paris, Capitale de la mode (!!!!!) j’ai décide de mettre à l’honneur et avec la fierté les meilleurs talents afro-caribéens sur un plateau d’argent et présenter leur travail ! Pari réussi, j’en ai convaincu plus d’un ! Et les défis ne sont pas finis ! Des surprises arrivent !

En quoi le Labo Ethnik est plus qu’un dĂ©filĂ© de mode?
Le Labo est une institution à venir, ce sont des défilés, des expos, des concours, des débats de mode, conférence….Ce n’est pas que du show !! C’est aussi penser aux perspectives commerciales! Pour soutenir les créateurs afro-caribéens, il faut commencer par sensibiliser les consommateurs et l’influencer, c’est un mouvement en marche, petit à petit il est train de se mettre en place!
Lorsque certaines personnes voient Ethnik, elles sont amenĂ©es Ă penser que c’est Ă©vènement communautariste. Que rĂ©pondez-vous Ă cela ?
Qu’importe ! On avance, en attendant que les autres pensent ! L’essentiel, ce sont les perspectives commerciales ! Et puis le ghetto est un business non ? On a finit, avec je suis ghetto, tu es ghetto, il est ghetto ! On y va !

Il est souvent difficile de convaincre les investisseurs ou encore les sponsors à soutenir un projet. Comment avez-vous surmonté ces difficultés ?
Les sponsors en France, sont saturés, mais ils faut toujours frapper à leur portes !
Sept éditions plus tard de quoi êtes-vous le plus fier depuis que vous avez commencé le Labo Ethnik ?
De voir le réveil autour de la mode afro-caribéenne !

En 2013, 70 crĂ©ateurs de prĂŞt-Ă -porter et accessoires de mode seront prĂ©sentĂ©s. Nous aimerions savoir comment s’est fait le processus de sĂ©lection.
Nous sélectionnons la force, le caractère, l’originalité de la créativité pour le marché français et les perspectives commerciales.
Combien de personnes faut-il pour coordonner un tel évènement ?
Au départ nous sommes 10 et pendant le salon nous sommes plus de 100 mannequins inclus!

Quelles sont les principales nouveautĂ©s de l’Ă©dition 2013. Nous voyons que des confĂ©rences sont au programme.
Parmi les nouveautés, on peut compter : le concours émergence,  la pause beauté, les conférences pour la deuxième année consécutive.
Après Paris, pensez-vous vous développer ailleurs? En Afrique par exemple ?
Je ne sais pas encore !!!
Qu’est ce qui nous attend pour les Ă©ditions suivantes ?
Des marques exceptionnelles, des intervenants de qualité aussi bien en concours, membre du jury et à la conférence et aux défiles, ne manquez rien svp, on vous promet un weekend riche en beauté et en couleur!

Parlez-nous un peu de ce qui vous occupe entre deux Labo Ethnik ?
Qui seront mes prochains coup de cœur Pour Paris!
En tant que femme et noire pensiez-vous que ce serait difficile de percer dans le milieu de la mode parisienne. Qu’est ce qui vous a motivĂ© Ă accomplir tout cela ?
Oui c’est très difficile, en France. Moi je ne suis pas créatrice, mais pour un créateur, il faut avoir beaucoup de talents, pour percer en France. Je ne pense même pas aux Français mais à d’autres pays, qui excellent tels que : Liban, Brésil, Chine, Italien, Anglais …….La concurrence est très difficile! Ma passion m’a motivé tout simplement !
Quels conseils auriez vous aimĂ© recevoir avant de vous lancer dans l’industrie de la mode ?
Des études dans l’industrie de la mode.

Maintenant, trois questions pour mieux vous connaître!
–Quel est votre blog mode favori ? AFROKANLIFE BIEN SURÂ !
–Y’a t’il des pays en Afrique que vous n’avez pas visitĂ© et que vous aimeriez allĂ© voir ? Oui, l’Egypte
–Citez-nous les 3 objets dont vous ne pourriez pas vous passer ? Mon alliance, ma brosse Ă dent, ma crème  hydratante!
Si je vous dit Afro Inspiration vous nous répondez ?
En plein cœur !
Un dernier mot pour AfrokanLife ?
Go !!! Don’t stop !!
Au nom de toute l’équipe, je vous remercie pour cette entrevue ! Et félicitations pour ce que vous faites.

Crédit-photo couverture : Mario Epanya