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La démocratie au Cameroun : Une Nouvelle Démocratie ? par Louis-Fréderic Moudourou

Retrouvez la précédente partie du dossier Le Cameroun, un Etat « adémocratique » en cliquant ici

Le Cameroun, un Etat « adémocratique » (partie 3)

3. Une Nouvelle DĂ©mocratie ?

AprĂšs la victoire des AlliĂ©s et la dĂ©faite de l’Allemagne, Le Cameroun a Ă©tĂ© aprĂšs la guerre soumis Ă  la tutelle de la France, c’est de cette maniĂšre que le destin de ce pays d’Afrique Centrale s’est vu liĂ© Ă  jamais Ă  celui de ce pays d’Occident soucieux d’accroitre son hĂ©gĂ©monie en s’affidant son prĂ©-carrĂ© Africain. Cette soumission va se manifester de plusieurs maniĂšres, mais surtout par une obĂ©dience politique et Ă©conomique. En effet le Cameroun n’a pas seulement hĂ©ritĂ© de la langue ou des mƓurs françaises, le Cameroun a aussi hĂ©ritĂ© des institutions Française.

Personne ne met en doute les bienfaits de la dĂ©mocratie, toutefois, chaque civilisation possĂšde ces propres mƓurs, ces traditions; Il est pertinent d’observer que bon nombre de rĂ©gimes qui ont Ă©tĂ© rĂ©cemment ou qui sont toujours dictatoriaux ont Ă©tĂ© dans un passĂ© proche des civilisations ayant Ă  leur tĂȘte un homme fort, un patriarche, un protecteur de la CitĂ©. La Chine par exemple a Ă©tĂ© un Empire pendant des millĂ©naires jusqu’au dĂ©but du XXĂšme SiĂšcle, la Russie a Ă©tĂ© un Empire jusqu’à la RĂ©volution BolchĂ©vique de 1917. Peut-on en conclure que ces peuples acceptent plus facilement la rĂ©pression par tradition ? La rĂ©ponse est sans doute trĂšs complexe, nous ne pouvons y rĂ©pondre aisĂ©ment. Par analogie, peut on dire que les sociĂ©tĂ©s Africaines (qui ont Ă©tĂ© et qui sont restĂ©es trĂšs traditionnelles, reconnaissant avant tout l’autoritĂ© du chef de famille ou du chef du village;) acceptent la domination des rĂ©gimes en place car l’idĂ©e d’un Homme fort guidant le peuple est encrĂ©e dans les mƓurs? En clair, est-il judicieux d’avoir calquĂ© les institutions Françaises ? N’aurait-il Ă©tĂ© plus judicieux de se servir du modĂšle dĂ©mocratique pour modeler un rĂ©gime Ă  l’image du Cameroun ? L’Inde, par exemple, plus grande dĂ©mocratie du monde (par le nombre d’électeurs) a introduit dans sa Constitution des textes prĂ©voyant la mixitĂ© ethnique au sein des institutions afin d’assurer l’équilibre rĂ©gional.

Certains auteurs soutiennent l’idĂ©e que la dĂ©mocratie en Afrique est la solution Ă  tous les maux, ces derniers prĂ©tendent qu’un Ă©ventuel dĂ©veloppement Ă©conomique passe nĂ©cessairement par une dĂ©mocratisation Ă  grande Ă©chelle. Quid de la Chine et de la Russie ? La Chine n’est-elle pas la deuxiĂšme puissance mondiale sans ĂȘtre pour autant une dĂ©mocratie ?

Je pense personnellement que la dĂ©mocratie serait salutaire pour l’Afrique. La Chine reste une exception, il n’y a pas de hasard si les pays les plus dĂ©veloppĂ©s sont des dĂ©mocraties. Sir Winston Churchill disait « La dĂ©mocratie est un mauvais systĂšme, mais elle est le moins mauvais de tous les systĂšmes».

Le XXIĂšme SiĂšcle Sera-t-il Camerounais ?

On prĂ©tendait l’Afrique pauvre, animiste, rurale, maudite. Depuis le dĂ©but du XXIĂšme SiĂšcle elle semble prendre le virage de l’industrialisation, du dĂ©veloppement Ă©conomique, et devient peu Ă  peu le centre des enjeux mondiaux, la terre promise de nombreux investisseurs. La Nouvelle Afrique devenue monothĂ©iste, urbaine, va-t-elle rattraper le train des pays l’industrialisĂ©s ?

De nombreux pays comme la Chine, l’Inde le BrĂ©sil, l’Afrique du Sud communĂ©ment dĂ©signĂ©s par l’acronyme « BRICS » ont en quelques annĂ©es inversĂ©s la tendance. Les Chinois, Ă©taient il y a quelques annĂ©es encore surnommĂ©s « les jaunes », expression pĂ©jorative et dĂ©nigrante. Ce peuple millĂ©naire est aujourd’hui craint et respectĂ©s de tous.

Que faut-il au Cameroun et plus gĂ©nĂ©ralement Ă  l’Afrique pour rejoindre la dynamique des pays Ă©mergents ? Le Cameroun pour se hisser d’ici 2035 au cercle trĂšs fermĂ© des pays Ă©mergents a besoin dans son ossature d’un homme fort. Un rassembleur ayant une vision pour le pays, redonnant vigueur et fiertĂ©, vertus consubstantielles Ă  l’Homme Camerounais. L’illustration  in conreto, qui prouve que cet objectif n’est pas une chimĂ©rique est celle de L’ancien prĂ©sident BrĂ©silien Lula.

Lula en deux mandats Ă  fait rejoindre 20 millions de brĂ©siliens Ă  la classe moyenne, faisant d’eux des propriĂ©taires grĂące Ă  des avantages fiscaux et des taux d’intĂ©rĂȘts bas. Le taux de pauvretĂ© est passĂ© de 38 Ă  13% en 8 ans. Le BrĂ©sil affiche dĂ©sormais des taux de croissance aux alentours de 5 Ă  8%, le BrĂ©sil se classe dĂ©sormais au neuviĂšme rang des puissances mondiales, derriĂšre la France et devant l’Italie ou le Mexique. En facilitant l’accĂšs au crĂ©dit, Lula a permis de stimuler la croissance intĂ©rieure et de favoriser l’émergence d’une classe moyenne. En combinant Ă  cela l’électrification de l’ensemble du territoire brĂ©silien, il a permis de doper l’achat de rĂ©frigĂ©rateurs, de tĂ©lĂ©viseurs etc…. GrĂące Ă  cette politique, le BrĂ©sil est devenu le troisiĂšme marchĂ© informatique du globe. Le ministĂšre du DĂ©veloppement Social et du Combat contre la Faim a vu son budget doubler sous les deux prĂ©sidences de Lula. Le programme Bolsa Familia en est le symbole. Il permet Ă  toutes les familles prĂ©caires de bĂ©nĂ©ficier d’une aide d’environ trente euros (20000 FCFA) par mois conditionnĂ©e Ă  la scolarisation des enfants et Ă  leur vaccination. Cet audacieux programme aujourd’hui reconnu comme modĂšle bĂ©nĂ©ficierait Ă  environ 25% de la population, a dĂ©jĂ  permis une nette rĂ©gression de la mortalitĂ© infantile et une chute de 74% de la malnutrition infantile.

Le Cameroun devra miser sur toutes ces ressources pour connaĂźtre une mĂ©tamorphose Ă  l’image du BrĂ©sil. Maximilien de BĂ©thune, duc de Sully ami et ministre du roi Henri IV aimait Ă  rĂ©pĂ©ter ces mots : « Labourage et pĂąturage sont les deux mamelles de la France ». Le Cameroun devra exploiter ces forĂȘts du Sud, ces terres fertiles de l’Ouest, son Ă©levage au Nord, et surtout son potentiel sous-terrain. Cette Ă©volution devra se faire par le concours indispensable de la Jeunesse Camerounaise fer de lance de cette Ă©ventuelle rĂ©volution i. Il est intĂ©ressant d’observer cette prise de conscience de la pĂ©piniĂšre camerounaise par les actions qu’elle mĂšne. Sur le plan social, je songe notamment Ă  une association en particulier qui Ɠuvre vĂ©ritablement pour les plus dĂ©munis au Cameroun, Melting Pot Development crĂ©e par Serge StĂ©phane Owana. Cette jeunesse s’illustre encore par une effervescence culturelle et intellectuelle qu’on peut observer sur la toile par son flux d’activitĂ© au sein des rĂ©seaux sociaux, vĂ©ritable parlement Ă  ciel ouvert. Elle se manifeste encore dans la littĂ©rature, je pense Ă  l’ouvrage Ă©crit par ce jeune Camerounais Hiram Samuel Iyodi « rĂȘves d’un jeune patriote pour le Cameroun ». Churchill le disait, « il n’y a pas de meilleur placement pour un pays que de mettre du lait dans ses enfants ».

Ce changement prendra corps si une rĂ©elle volontĂ© de dĂ©mocratisation des mƓurs se produit au sein de l’espace publique et au sommet des instances dirigeantes. En effet pour expliquer la nĂ©cessitĂ© d’une dĂ©mocratisation au sein du microcosme politique, l’exemple de l’ñne aiderait les plus circonspects Ă  imaginer les bienfaits d’un tel changement. L’ñne ne s’emploie Ă  la tĂąche que si au bout de l’effort, une rĂ©compense lui est promise. Cette rĂ©alitĂ© naturelle s’est traduite par une expression courante de la langue française « marcher Ă  la carotte ». De la mĂȘme maniĂšre, si une rĂ©elle transparence Ă©lectorale est instituĂ©e, un reprĂ©sentant Ă©lus du peuple s’emploiera Ă  la tĂąche dans l’espoir de voir son effort rĂ©compensĂ© par un plĂ©biscite populaire. La rĂ©Ă©lection doit ĂȘtre une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au-dessus de la tĂȘte des nantis de la RĂ©publique qui viendrait sanctionner un mandat. A contrario, Si le jeu dĂ©mocratique est biaisĂ© par l’opacitĂ© du processus Ă©lectoral rendant la vox populi inaudible, ce reprĂ©sentant dans l’assurance d’une rĂ©compense ad vitam aeternam, fournira un effort fictif Ă  la rĂ©alisation de la mission.

Ce changement tant attendu se fera soit par l’élan politique comme nous l’avons vous au BrĂ©sil, soit par l’initiative populaire comme ce fut le cas lors du printemps arabe. Les Camerounais comme nous le disions au dĂ©but sont assis sur un trĂ©sor, ne tient qu’à eux de l’exploiter afin d’atteindre les objectifs du 3Ăšme millĂ©naire, et de faire face plus sereinement aux vicissitudes Ă©conomiques qui se multiplient depuis le dĂ©but du siĂšcle.

FIN DU DOSSIER

Louis-FrĂ©deric Moudourou Etudiant Ă  la FacultĂ© de Droit de l’universitĂ© Paris 1, PanthĂ©on-Sorbonne.

UNICORN la bonne adresse des designers canadiennes

Les Essentiels de Botanikap – UNICORN la bonne adresse des designers canadiennes

Essentials Botanikap – UNICORN the good spot for Canadian designers

Une bonne adresse pour dĂ©couvrir des designers canadiennes Ă  l’instar de Betina Lou, des crĂ©atrices de bijoux telles que Julia Vallelunga de la Raffinerie et Tamara Bavdek de Thisilk !

En quĂȘte d’originalitĂ©? vous frappez Ă  la bonne porte…vĂȘtements et accessoires seront vous ravir 🙂

A good place to find Canadian designers like Betina Lou, creative jewelry such as Julia Vallelunga Refinery and Tamara Bavdek of Thisilk!

Looking for originality? you’ve come to the right place … clothing and accessories that will delight you 🙂

UNICORN la bonne adresse des designers canadiennes

Site:

OĂč? 5135 Bd St Laurent, MontrĂ©al, QC, H2T 1R9

McGill African Students Society : The MAMA Awards 2012

Le Gala annuel de la McGill African Students Society s’est tenu samedi 17 mars au thĂ©Ăątre Rialto Ă  MontrĂ©al.

Sous la forme d’une cĂ©rĂ©monie de ” Music Awards”, chaque remise de prix Ă©tait suivi d’une performance artistique : dĂ©filĂ© de mode, chants, poĂšmes, sketch.

En ouverture du gala, l’intervenante Liliane Uwambaye nous a cordialement invitĂ© Ă  venir nombreux au 28Ăšme Festival de cinĂ©ma international Vues d’Afrique qui se tiendra Ă  l’Excentris du 27 avril au 6 mai 2012. Également, elle nous a prĂ©sentĂ© un court mĂ©trage ” Ça m’concerne” au sujet de la campagne de sensibilisation face aux actes de violence sexuelle dont sont victimes des milliers de femmes au Congo RDC.

Par la suite, les 2 animateurs de la soirĂ©e ont annoncĂ© les couleurs par une introduction humoristique. DĂšs la premiĂšre performance, la tempĂ©rature de la salle est montĂ©e d’un coup avec la prĂ©sence sur scĂšne de la talentueuse Flany Ba avec une prestation de Belly Dancing !

McGill African

Le dĂ©filĂ© de la designer Cynthia Kio crĂ©atrice d’Emua Fashion nous a Ă©bloui par la trĂšs belle sĂ©lection de tissu WAX utilisĂ© pour confectionner les diffĂ©rents modĂšles de sa collection.

McGill African

De nombreux artistes aussi talentueux les uns que les autres se sont succĂ©dĂ©s sur scĂšne tout au long de la soirĂ©e: I’m From de Nazim, “Kwaito” de K. Malunga, “So Much Things to Say” interprĂ©tĂ© par Beverly Sarfo, “RahymaSleek” de Rahyma A.,…pour n’en citer que quelques-uns ! Soulignons la mise en scĂšne remarquable des acteurs ayant participĂ©s au sketch ” The Loser who Won Dallaz” de Marie-Ange AudigĂ©.

McGill African

McGill African

McGill African

Bravo Ă  ces fabuleux artistes et rendez-vous en Mars 2013 pour la prochaine Ă©dition du MASS 🙂

La jeune fille qui se trouvait trop ronde

La jeune fille qui se trouvait trop ronde est un conte animé PAS POUR ENFANTS écrit, illustré et animé par ANAIS VACHEZ.

Voici l’histoire merveilleuse,
Quoique, un peu douloureuse,
D’une jeune fille, jolie et blonde,
Mais qui se trouvait trop ronde.
Sans cesse, ses amis lui répétaient,
Qu’elle Ă©tait trĂšs bien comme elle Ă©tait.
Mais dans sa tĂȘte, cela ne changeait rien,
Elle ne supportait plus son reflet le matin.
N’ayant jamais rĂ©ussi Ă  mincir,
Elle prit un jour la dĂ©cision d’agir,
Et de couper chaque bout de peau,
Qu’elle estimait avoir en trop.
Elle coupa son ventre, ses cuisses, son cou,
Ses mollets, ses fesses et ses deux joues.
Puis entoura son corps de bandages,
Et camoufla au mieux son visage.
Une fois sur la balance,
Elle eut sa récompense,
Voyant pour la premiĂšre fois,
Sa perte Ă©vidente de poids.
Lorsqu’elle alla voir ses amies,
Toutes la regardĂšrent Ă©bahies,
Puis lui demandÚrent, en toute sincérité,
Quel pouvait bien ĂȘtre son mystĂ©rieux secret.
On la vit bientÎt sur les plateaux télé,
Et à la une des magazines de beauté,
Pour parler de son régime barbare,
Déjà imité par les plus grandes stars.
Retrouvez tous les contes de Nina sur : http://lescontesdenina.com
Page Facebook de Nina : http://www.facebook.com/lescontesdenina
Conte, Illustrations & Animation : AnaĂŻs VACHEZ
Musique: Jimmy TILLIER

Le rĂŽle des inventeurs Noirs dans l’Histoire

Alors que certaines personnes se demandent si les Noirs ont dĂ©jĂ  inventĂ© quelque chose ? Revenons sur le rĂŽle des inventeurs Noirs dans l’Histoire

1. LA LAMPE ÉLECTRIQUE : inventĂ©e le 13.09.1881 par Joseph V. Nichols et Lewis H. Latimer.

2. L’ANTENNE PARABOLIQUE : inventĂ©e le 07 juin 1887 par Granville T. Woods

3. LA PRODUCTION SUCRIERE AMELIOREE : inventée le 10 décembre par Norbert Rilleux

4. L’AIGUILLAGE DES TRAINS : inventĂ© le 31 octobre 1899 par William F. Burr

5. L’EXCAVATRICE DES POMMES DE TERRE : inventĂ©e le 23 avril 1895 par F.J. Wood

6. CAPSULES DES BOUTEILLES ET JARRES : inventée le 13.9.1898

7. BIDON (JERRICANE) : inventé le 17 février 1891 par Albert C. Richardson

8. PANNEAU DE PROTECTION DES LITS : inventé le 13 août 1895 par Lewis A. Russel

9. MOTEUR A COMBUSTION : inventé le 05 juillet 1892 par Andrew J. Beard

10. MASQUE A GAZ : inventé le 13 octobre 1914 par Garett A. Morgan

11. BOUCHE DE SECOURS INCENDIE : inventée le 07 mai 1878 par Joseph R. Winters

12. LA CHAISE BALANCOIRE : inventée le 15 novembre 1881 par Payton Johnson

13. CHARPENTE METALLIQUE (DE VOITURE) : inventée le 02 février 1892 par Carter William

14. TABLE DE CUISSON A VAPEUR : inventée le 26 octobre 1897 par Carter William

15. LENTILLES DE PROTECTION DES YEUX : inventée le 02 novembre 1880 par Powell Johnson

16. L’ASCENSEUR : inventĂ© le 11 octobre 1867 par Alexander Miles

17. LE TAILLE CRAYON : inventé le 11 octobre 1867 par John L. Loove

18. DISPOSITIF DE COUPLAGES DES VOITURES DE TRAIN : inventé le 10.10.1899 par Andrew J. Beard

19. LES MANEGES POUR DIVERTISSEMENT : inventés le 19 décembre 1899 par Granville T. Woods

20. LA CHEMINEE DE LOCOMOTIVE : améliorée le 23 mai 1871 par Landron Bell

21. LA LANTERNE ou LA LAMPE TEMPETE : inventée le 19 août 1884 par Michael C. Hamey

22. LE PIANO MECANIQUE : inventé le 11 juin 1912 par Joseph H. Dickinson

23. L’AMENAGEMENT DES WAGONS-LITS : inventĂ© le 08 octobre 1870 par John W. West

24. LA BALANCE PORTABLE : inventée le 03 novembre 1896 par John W. Hunter

25. LES W.C ( TOILETTES ) : inventés le 19 décembre 1889 par Jérome B. Rhodes

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26. LE CACHET ET LE TAMPON : inventés le 27 février 1883 par William B. Purvis

27. LE REFRIGERATEUR ( FRIGO ) : inventé le 14 juillet 1891 par John Stenard

28. L’INTERRUPTEUR ( LE COMMUTATEUR ) : inventĂ© le 1er janvier 1889 par Granville T. Woods

29. LE REVELATEUR PHOTOGRAPHIQUE : inventé le 23 avril 1895 par Clatonia Joaquin Dorticus

30. LA GALOCHE ( COUVRE CHAUSSURE ) :inventée le 08 février 1898 par Alvin L. Rickman

31. LA MACHINE A COMPOSTER : inventée le 22 juin 1897 par William Barry

32. LA FONDEUSE-MOULEUSE : inventée le 14 mars 1876 par David A.Fisher

33. LE BALAI-LAVEUR : inventé le 13 juin 1893 par Thomas W.Steward

34. LA MACHINE A ECRIRE : inventée le 07 avril 1885 par Lee S. Burridge et Newman R. Mashman

35. LE PROTEGE-DOCUMENT ( papiers ) : inventé le 02 novembre 1886 par Henry Brown

36. LE MANCHE D’ENREGISTREUR : inventĂ© le 08 janvier 1918 par Joseph Hunter Dickinson

37. LE SYSTEME D’ALARME DES TRAINS : inventĂ© le 15 juin 1897 par Richard A. Butler

38. LA TERRINE ou LA MOULE A GLACES : inventée le 02 février 1897 par Alfred L. Cralle

39. LE SECHE-LINGE : inventé le 07 juin 1892 par George T. Sampson

40. LA PEINTURE ET LES COLORANTS : inventés le 14 juin 1927 par George Washington Carver

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41. LES FREINS DE VOITURE : inventés le 06 août 1872 par John V. Smith

42. LA MACHINE A PETRIR : inventée le 07 août par Joseph H.Dickinson

43. LA MACHINE DE CORDONNERIE : inventée le 20 mars 1884 par Jan E. Matzeliger

44. LE STYLO PLUME A RESERVOIR : inventé le 07 janvier 1890 par William B. Purvis

45. LE TUNEL POUR TRAIN ELECTRIQUE : inventé le 17 juillet 1888 par Granville T. Woods

46. LE FEU DE SIGNALISATION (feu rouge) : inventé le 20 novembre 1923 par Garett A. Morgan

47. LA GUITARE : inventée le 30 mars 1886 par Robert F. Flemmings Jr

48. LA BOITE AUX LETTRES : inventée le 27 octobre 1891 par Philip B. Downing

49. LE PEIGNE A CHEVEUX : inventé le 21 décembre 1920 par Walter H. Sammons

50. LE TROLLEY ELECTRIQUE SUR RAIL : inventé le 19 septembre 1893 par Elbert R. Robinson

51. LES COUPES-BISCUITS MECANIQUES : inventés le 30 novembre par Alexander Ashbourne

52. LE FOUET BATTEUR D’ƒUFS : inventĂ© le 05 fĂ©vrier 1884 par Willis Johnson

53. LA TABLE DE REPASSAGE : inventée en 1892 par Sarah Boone

54. LES ROTATIVES DE PRESSE (imprimerie) : inventées le 17 septembre 1878 par W.A Lavalette

guitar

55. LE SYSTEME DE SECURITE DES ASCENSEURS : inventé le 02 avril 1895 par James Cooper

56. LA BALAYEUSE DES RUES : inventée le 17 mars 1890 par Charles B. Brooks

57. LE PORTE-BAGAGES DU VELO : inventé le 26 décembre 1899 par Jerry M. Certain

58. LES SYSTEMES ET LES APPAREILS TELEPHONIQUES : inventés le 11.10.1887 par Granville T. Woods

59. LA TONDEUSE A GAZON : inventée le 09 mai 1899 par John Albert Burr

60. LES VITESSES AUTOMATIQUES (des véhicules) : inventées le 06 décembre 1932 par Richard B. Spikes

61. LES POUBELLES (bac à ordures) : inventées le 03 août 1897 par Lloyd P. Ray

62. LA PRESSE A AGRUME : inventée le 08 décembre 1896 par John T. White

63. LES PORTES DE SECURITE (pour ponts à bascules) : inventées le 07 octobre 1890 par Humphrey Reynolds

64. LE THERMOSTAT : inventé le 06 mars 1928 par David N. Crosthwait Jr

65. LE CADRE DU VELO : inventé le 10 octobre 1899 par Isaac R. Johnson

66. LE FER A CHEVAL : inventé le 23 août 1892 par Oscar E. Brown

67. LE LANDAU (poussette) : inventé le 18 juin 1889 par William H. Richardson

68. LE PIEGE A RAT AUTOMATIQUE : inventĂ© le 31 aoĂ»t 1881 par WilliaĂč S. Campbell

69. LA MOISSONNEUSE-BATTEUSE : inventée le 07 août par Robert P. Scott

70. LA SELLE DE CHEVAL : inventée par William D. Davis

Pourquoi les jeunes africains doivent se politiser ? par Jasmine Emene

Pourquoi les jeunes africains doivent se politiser ?

C’est tout simple. Nous sommes nombreux nous les jeunes qui avons des ambitions. Nous sommes tous pavĂ©s de bonnes intentions pour nos pays respectifs. Nous voulons “changer les choses”. Nous voulons faire de notre pays un pays Ă©mergent, et ce le plus tĂŽt possible. Nous voulons laisser la trace de notre passage sur terre. Nous voulons ĂȘtre celui ou celle qui aura redorĂ© le blason de son pays africain auprĂšs de la communautĂ© internationale. En d’autres termes, nous voulons faire briller l’Afrique. Mais que faisons-nous au fond pour tout changer ? Comment pensons-nous avoir un rĂ©el impact sur le cours des Ă©vĂšnements si on regarde tout se faire de l’extĂ©rieur ?

Il y a quelques semaines on me demandait pourquoi j’ai changĂ©. Pourquoi je publie autant d’articles sur l’actualitĂ© politique sur mon Facebook. En fait j’ai dĂ©cidĂ© de partager ma passion tout simplement. Pour moi c’est une passion, mais aussi une obligation, l’obligation de s’engager. Je suis d’avis que pour faire bouger des lignes, il faut faire partie de ces lignes, au risque d’y laisser quelques plumes. La politique c’est un engagement personnel certes, mais c’est un investissement dans l’avenir de nos descendants, et une autre façon d’écrire l’histoire.

Si vous pensez que la politique est trop mystique, qu’il faut des rites spĂ©ciaux, oĂč avoir fait des Ă©tudes en Sciences politiques, je vous dirai que vous vous trompez lourdement. Politiser c’est agir. Ne pensez pas qu’on n’agit pas en parlant ou en Ă©crivant. Au contraire, ce sont les seuls moyens qu’on a de faire changer certaines choses dans notre pays, il faut donner son avis. Dire ce qu’on pense de tout ce qui se passe. De plus il faut proposer des solutions aux problĂšmes de son pays. Faire de la politique ce n’est pas juste avoir un poste, rouler dans de belles voitures, se faire appeler “son excellence” et ĂȘtre craint pour sa position. NON. C’est se donner pour une cause Ă  laquelle on croit, sans jamais chercher les honneurs. C’est se dĂ©vouer pour le bien du plus grand nombre. Faire de la politique ce n’est pas seulement ĂȘtre PrĂ©sident de la RĂ©publique. C’est agir pour le bien de sa communautĂ©, que ce soit un village, un district, un dĂ©partement. Il faut commencer autour de soi. Commencer par agir prĂšs de nous. L’association de plusieurs impacts locaux permet l’émergence d’un pays et le progrĂšs au niveau national.

Certes c’est une activitĂ© ingrate tout comme ĂȘtre enseignant. Parfois on oublie vite ce que vous faites de bien pour se concentrer sur vos Ă©checs. Mais gardez Ă  l’esprit qu’un esprit altruiste ne demande pas son reste. Il agit envers et contre tous parfois pour le bien du plus grand nombre. Dans un de mes poĂšmes, je dĂ©peignais une image un peu nĂ©gative de la politique. Mais c’est l’image de la politique africaine de nos jours, c’est l’image que certains jeunes ont de nos dirigeants. En Afrique j’aime Ă  croire qu’on ne fait pas rĂ©ellement de politique, on fait de la propagande. Il faut se rĂ©approprier ce domaine. Ce n’est pas seulement pour les vieux de 80 ans, c’est pour tout le monde. Et l’image du profane est rĂ©vĂ©latrice de la distance crĂ©Ă©e pour Ă©loigner la population des vraies questions. Pour dissuader les jeunes de s’impliquer car la jeunesse est la force. Elle est l’avenir. Si elle s’en donne les moyens, elle peut faire mille fois mieux que ses prĂ©dĂ©cesseurs.

Bien sĂ»r il faut avoir les moyens de sa politique comme on dit. Il faut donc travailler, ensemble, acquĂ©rir une certaine crĂ©dibilitĂ©, entreprendre, poser des actes concrets, avoir une vision, avoir confiance en soi. Je ne demande Ă  personne de faire ce qui ne lui plait pas. Je demande Ă  tous de vous intĂ©resser Ă  ce qui sera garant de votre avenir. Si un rĂ©gime devient subitement dictatorial sans que vous n’ayez eu votre mot Ă  dire c’est parce que vous l’aurez voulu. Je vous demande d’essayer de mettre votre grain de sel. D’essayer d’agir au mieux selon vous. Bien sĂ»r tout le monde ne sera pas toujours de votre avis, mais on a besoin de tous pour avancer, opposants comme partisans. Le changement ne viendra pas de l’au-delĂ , il est en nous.

Le changement dépend de nous tous. Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour lui. Impliquez-vous. J.E.M.


Cet article a été rédigé par Jasmine EMENE du blog : http://jasemene.wordpress.com/
Bio de Jasmine : I’m a neutro. Don’t worry, be happy. Sois opportuniste n’attends pas la chance, prends la. Pas l’temps d’naisier!
Suivez la sur Twitter : @CissyJEM

HAÏTI EN SIX LEÇONS : un livre de Jean-Claude Martineau

image jean claude martineau

Jean-Claude Martineau donne 6 leçons d’histoire à HAÏTI.

L’histoire est une discipline controversĂ©e sujette Ă  diverses interprĂ©tations. La raison est simple : l’histoire n’est pas enseignĂ©e pour dire la vĂ©ritĂ©.

Au contraire, la plupart des historiens semblent beaucoup plus concernĂ©s Ă  chanter les louanges de leurs pays et Ă  fabriquer des hĂ©ros. C’est pour cette raison que chaque nation, chaque peuple doit Ă©crire sa propre histoire.

L’histoire d’HaĂŻti illustre parfaitement cette situation. Pour Jean-Claude Martineau, Auteur-compositeur, Ă©crivain et journaliste : “HaĂŻti est un ‘’GalĂĄpagos’’ historique. Une Ă©tude sĂ©rieuse de son histoire rĂ©vĂšlera l’évolution des mĂ©thodes de conquĂȘtes et de domination europĂ©ennes. HaĂŻti a fait l’expĂ©rience, souvent la premiĂšre, de tous les trucs, de tous les abus inventĂ©s par l’occident pour marcher vers l’hĂ©gĂ©monie.”.

Ce nouvel ouvrage de Jean-Claude Martineau n’est pas un livre d’histoire. Dans un style sans dĂ©tour, l’auteur fait en six leçons une critique des faits connus de l’histoire d’HaĂŻti pour dĂ©montrer que l’idĂ©ologie conquĂ©rante dont furent victime les populations autochtones de l’üle, Ă  savoir les TaĂŻnos et les CaraĂŻbes, ainsi que les nations africaines dĂ©portĂ©es sur l’üle pendant prĂšs de 3 siĂšcles n’a pas perdu de sa superbe.

Le but de l’auteur n’est pas d’enseigner l’histoire d’HaĂŻti, mais de montrer ce qu’on peut comprendre en lisant l’histoire des ‘’petits’’ peuples. Sur les rapports entre peuples et l’état de la planĂšte, cet essai historique renvoie Ă  leurs responsabilitĂ©s les nations dites grandes puissances. Il le fait aussi pour les trois catĂ©gories d’élites, intellectuelles, commerciales et politiciennes des petites nations qui se sont ouvertement dissociĂ©es des masses et qui, dans le cas d’HaĂŻti, ont corrompu les objectifs de l’indĂ©pendance.

Les 112 pages que nous vous invitons Ă  lire se terminent par une note d’espoir en guise d’hommage aux petites nations qui, si elles ne peuvent nous dire ce qu’il faut faire, peuvent nous indiquer clairement ce qu’il ne faut plus faire : ne plus placer le profit au-dessus de l’humain et le marchĂ© au-dessus du consommateur. Il y va de la survie de l’humanitĂ© toute entiĂšre.

INFORMATIONS
Éditeur : Kiyikaat Editions
Genre: Essai
Nombres de pages : 112
Format : 13 cm x 20 cm
ISBN : 978-2-923821-04-7
Prix : 15 $

OÙ TROUVER LE LIVRE :
Internet : www.kiyikaat.com
Montréal (Canada): Librairie Kiyikaat, 5633 chemin de la cÎte-des-neiges
Ottawa (Canada): Sankofa Bookstore, 430 Rideau Street
Paris (France) : Librairie Anibwe, 52 Rue Greneta 75002 Paris

Comment faire du cinéma quand on est noir, fauché et sans piston ? par Pascal Tessaud

Comment faire du cinéma quand on est noir, fauché et sans piston ?

par Pascal Tessaud

Ces trente derniĂšres annĂ©es ont vu Ă©merger, de façon fulgurante, un nouveau cinĂ©ma français issu de l’immigration maghrĂ©bine : de vĂ©ritables stars ont explosĂ© et portĂ© trĂšs loin un cinĂ©ma Ă  rĂ©sonnance rĂ©solument politique : Jamel Debbouze (IndigĂšnes, Hors-la-loi), Roschy Zem (Vivre au Paradis, Hors-la-loi), SaĂŻd Taghmaoui (La Haine), Sami Bouajila (Bye Bye), Tahar Rahim (Un prophĂšte), Sami NacĂ©ri (RaĂŻ, Taxi), Fellag (Le GĂŽne du ChaĂąba), LeĂŻla Bekhti (Tout ce qui brille), Sabrina Ouazani (L’esquive), Hafsia Herzi (La Graine et le mulet), Zinedine Soualem, Ramzy, Rachida Brakni, etc. Ces stars françaises incontestĂ©es ont souvent Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©es par des cinĂ©astes engagĂ©s issus de la seconde gĂ©nĂ©ration de l’immigration maghrĂ©bine, cinĂ©astes qui ont su s’imposer Ă  la critique comme au Box Office : Rachid Bouchareb (3 sĂ©lections aux Oscars), Abdelatif Kechiche (9 cĂ©sars), mais aussi Djamel Bensalah, Mehdi Charef, Rabah Aimeur ZaĂŻmeche, Yamina Benguigui, IsmaĂ«l Ferrouki, Malik Chibane, Karim Dridi, Mabrouk El Mechri, Souad El Bouhati, Bourlem Guerdjou, Kamel Saleh, Raja Amari, Nassim Amaouche
 Ă  l’instar des cinĂ©astes afro-amĂ©ricains tels que John Singleton, Spike Lee, les frĂšres Hugues, Lee Daniels, Antoine Fuqua ou encore Tyler Perry, cette explosion artistique hĂ©tĂ©roclite que l’on pourrait comparer Ă©galement Ă  la prise de pouvoir des Italo-amĂ©ricains aux Etats-Unis (Coppola, Scorsese, De Palma, Ferrara, Tarantino) doit son succĂšs Ă  une vĂ©ritable prise de conscience des tabous postcoloniaux de l’Empire français, Ă  la fois chez les crĂ©ateurs et chez le public français. Ces cinĂ©astes influencĂ©s par le nĂ©orĂ©alisme italien et algĂ©rien, ainsi que par le Nouvel Hollywood, ont su imposer des films nĂ©cessaires, personnels et ambitieux, ancrĂ©s dans une urgence politique hexagonale.

Ces films devenus, pour certains, mainstream par la force du poignet, ont donc perforĂ© la porte blindĂ©e d’un cinĂ©ma bourgeois. Si cette visibilitĂ© massive Ă  l’écran de maghrĂ©bins peut s’expliquer par une grande prĂ©sence de cette immigration sur le territoire français depuis les annĂ©es 50 – mais aussi par les rĂ©cents troubles politiques internationaux (le terrorisme, la guerre en Irak et le 11 septembre) et nationaux (les Ă©meutes de 2005, les polĂ©miques sur le voile Ă  l’école etc.) qui ont polarisĂ© les craintes et les prises de position mĂ©diatiques – nous devons aussi rĂ©flĂ©chir aux raisons plus profonde de ce changement rĂ©vĂ©lateur. Ce succĂšs prouve en effet que la France lambda adhĂšre enfin Ă  un cinĂ©ma critique et dĂ©fend cette mouvance dans un Ă©lan antiraciste et bienveillant (qui peut tomber parfois, comme disent les mauvaises langues, dans un certain paternalisme). Les prĂ©supposĂ©s hĂ©ritiers de la Nouvelle Vague, qui pĂ©rennisaient la tendance unilatĂ©rale d’un cinĂ©ma d’auteur parisien, ont pourtant l’habitude de descendre en flĂšche toute tentative d’un cinĂ©ma politique Ă  la française, conspuĂ© comme de vulgaires « fictions de gauche » et considĂ©rĂ©es comme has been et non artistiques. Ainsi des cinĂ©astes tels que Costa Gavras avec Z (69) ou L’aveu (70), RenĂ© Vautier avec Avoir 20 ans dans les AurĂšs (72) ou Yves Boisset avec Dupont Lajoie (74) furent suspectĂ©s en leur temps de manichĂ©isme idĂ©ologique et de ringardise formelle, et rejetĂ©s par les gardiens du temple. Bouchareb en serait devenu leur successeur direct : stars + sujets polĂ©miques = succĂšs populaire et critiques agressives. La grande diffĂ©rence, c’est que Bouchareb va aujourd’hui en officiel Ă  Cannes et aux Oscars, soutenu par les progressistes d’Hollywood.

Il faut croire que les dĂ©cideurs de l’industrie cinĂ©matographique ont enfin compris la nĂ©cessitĂ© de laisser la parole Ă  cette minoritĂ© « visible » qui fut longtemps bĂąillonnĂ©e, portĂ©e disparue sur les Ă©crans hexagonaux ou alors terriblement caricaturĂ©e (de Tchao Pantin Ă  Chaos par exemple). Cette gĂ©nĂ©ration montante, trĂšs concernĂ©e par les questions politiques, n’a pas mendiĂ© un strapontin Ă  l’industrie mais a bien dĂ©cidĂ© d’imposer des films subjectifs, politiques coĂ»te que coĂ»te, grĂące au pouvoir de ses tĂȘtes d’affiche conscientisĂ©es.

Force est de constater en tout cas que cette ouverture est un phĂ©nomĂšne unique en Europe (dans le monde ?). Ces nouveaux cinĂ©astes et comĂ©diens de double culture n’ont pas attendus les badges jaunes de « SOS racisme » pour ĂȘtre acceptĂ©s Ă  la table des dĂ©bats. En s’inspirant notamment directement de la prise de pouvoir du cinĂ©ma afro-amĂ©ricain indĂ©pendant – de Melvin Van Peebles (Sweet Sweetback’s Baadasssss Song), Ă  Spike Lee (Nola Darling n’en fait qu’à sa tĂȘte, Do the Right Thing, Malcolm X) en passant par Charles Burnett (Killer of Sheep), John Singleton (Boy’Z in the Hood), Mario Van Peebles (Panther), les frĂšres Hugues (Menace II society, Dead Presidents) ou plus rĂ©cemment de Precious de Lee Daniels – ces artistes français d’origine maghrĂ©bine ont su imposer de nouveaux visages, de nouvelles thĂ©matiques sociales, ancrĂ©es dans des zones urbaines autrefois dĂ©laissĂ©es par le cinĂ©ma dominant. Si le ghetto fut le terrain de jeu des trublions afro-amĂ©ricains lĂ -bas, les citĂ©s des banlieues pĂ©riphĂ©riques en seront l’espace Ă  explorer ici.

Nous pouvons bien sĂ»r nous rĂ©jouir de cette transformation sociologique du cinĂ©ma français mais qu’en est-il de la place des Noirs justement dans le cinĂ©ma made in France ?

Pouvons nous comptabiliser autant de cĂ©lĂ©britĂ©s noires devant et derriĂšre la camĂ©ra ? Et si non qu’est-ce qui empĂȘche le cinĂ©ma français de cĂ©lĂ©brer nos Denzel Washington, Halle Berry, Angela Bassett, Samuel Lee Jackson, Wesley Snipes, Forest Whitaker, Jamie Foxx, Will Smith, Morgan Freeman, Pam Grier, Mos Def, Cuba Gooding Jr, Eddy Murphy et autre Woopi Goldberg ? La France sait pourtant acclamer ses chanteurs noirs (Kassav, MC Solaar, Yannick Noah, Abd el Malik, Corneille, SaĂŻan Supa Crew, Soprano, Joey Starr, Booba
), ses sportifs de haut niveau (Marcel Desailly, Basile Boli, Richard Dacoury, Tony Parker, Boris Diaw, Jean Tigana, Lilian Thuram, Didier Mormeck, Yannick et Joachim Noah, Thierry Henry, William Gallas, Marius TrĂ©sor, Jo Wielfried Tsonga ou Sorya Bonaly) et ses comiques (DieudonnĂ©, Thomas Njigol, Fabrice EbouĂ©, Patson, Omar
). Alors pourquoi pas le cinĂ©ma ?

Bien sĂ»r, des comĂ©diens moins mĂ©diatisĂ©s ont posĂ© par le passĂ© les premiĂšres pierres Ă  l’édifice : des acteurs tels que Darling LĂ©gitimus, Isaac De BankolĂ© (Black Mic Mac), Jean Michel Martial, Firmine Richard, FĂ©licitĂ© Wouassi, Alex Descas (S’en Fout la mort), Hubert KoundĂ© (La Haine), Mous Diouf et consorts ont posĂ© ces jalons. On remarque bien aujourd’hui, par-ci par-lĂ , quelques comĂ©diens noirs (surtout dans les tĂ©lĂ©films policiers et sĂ©ries d’ailleurs) parfois mĂȘme en rĂŽles principaux. Mais combien il y a-t-il concrĂštement de rĂ©alisateurs noirs dans le cinĂ©ma français ? Pourquoi un cinĂ©aste aussi important que Med Hondo (LumiĂšre noire) par exemple, dans une vaine trĂšs contestataire, n’est-il jamais parvenu Ă  une vraie reconnaissance critique ni au grand public alors qu’il fut l’un des premiers Ă  filmer des Noirs sur le territoire français avec talent ? Pourquoi cet incroyable oubli ? Pourquoi la cinĂ©aste française d’origine martiniquaise Euzhan Palcy auteur de Rue Cases NĂšgres (cĂ©sar du meilleur premier film 84) n’a jamais pu vraiment faire carriĂšre en France et a dĂ» migrer aux USA pour pouvoir travailler (avec notamment Marlon Brando pour Une saison blanche et sĂšche en 1989 – Brando qui fut d’ailleurs un fervent sympathisant des Black Panthers) ?

Pourquoi les rĂ©alisateurs et les sujets noirs sont-ils autant boycottĂ©s par les dĂ©cideurs de l’industrie ?

Les AmĂ©ricains ont toujours su remettre en cause leur Histoire officielle avec des Ɠuvres majeures et polĂ©miques telles que Roots, La Couleur pourpre, Full Metal Jacket, Apocalypse Now, JFK, Malcolm X, Munich, le Che, Syriana ou dans une moindre mesure avec Amistad de Spielberg. Pourquoi serait-ce alors impossible de faire la mĂȘme chose en France alors que beaucoup de Français sont en demande de ces films salutaires ? A quand un grand film sur l’Histoire de l’esclavage Ă  la française ou sur le colonialisme par exemple ? La sĂ©rie Tropiques amers (2007), rĂ©alisĂ©e par Jean Claude Flamand-Barny, si elle n’atteint pas la puissance artistique du feuilleton mythique amĂ©ricain Roots, Ă©voque toutefois avec sincĂ©ritĂ© et Ă©motion l’esclavage dans les plantations des Antilles. C’est une tentative forte de la part de France TĂ©lĂ©vision. Le succĂšs a d’ailleurs Ă©tĂ© au rendez-vous. Des acteurs tels que Jacky Ido (vu chez Dupeyron, Tarantino et Lelouche), Fatou N’Diaye et Jean Michel Martial donnent ainsi corps Ă  cette Histoire jamais Ă©voquĂ©e en France. Une proposition tĂ©lĂ©visuelle innovante en somme qui va, je l’espĂšre, amener un appel d’air frais sur le PAF.

Mais revenons au cinĂ©ma : il y a bien sĂ»r quelques exceptions qui confirment la rĂšgle avec des cinĂ©astes noirs tels que Raoul Peck (Lumumba), Alain Gomis (L’Afrance, Andalucia), Jean-Claude Flamand-Barny (Neg’Marron) qui ont su imposer des Ɠuvres remarquĂ©es. Ces cinĂ©astes, aussi talentueux soient-ils, restent cependant cantonnĂ©s dans un registre confidentiel, celui de l’underground, les plus chanceux accĂ©dant seulement au circuit des festivals. La chose qui me semble la plus abjecte face Ă  ces questionnements fondamentaux reste la rĂ©action gĂ©nĂ©rale qui ressasse perfidement que le cinĂ©ma français est celui qui aide le plus au monde la production de talentueux cinĂ©astes africains : Souleymane CissĂ©, Abderrahmane Sissako, Haroun Mahamat Saleh, Serge Coelo, Mama Keita, Idrissa Ouedraogo etc., des cinĂ©astes qui n’auraient pas pu faire des films tournĂ©s en Afrique sans la France. Mais cette aide financiĂšre (exotique) vers le Sud cache en fait un refus vĂ©ritablement nĂ©vrotique de faire Ă©merger ici des cinĂ©astes noirs, nĂ©s ou ayant grandi en France. Si beaucoup d’acteurs francophones ont dĂ©cidĂ© de tenter leur chance en AmĂ©rique par dĂ©faut de sollicitation – Jimmy Jean Louis (Heroes), Isaac de BankolĂ© (Limits of Control), Djimon Hounsou (Blood Diamonds), Hubert KoundĂ© (The Constant Gardener) – pourquoi ne pourrait-on pas voir plus de cinĂ©astes noirs français rĂ©aliser de longs mĂ©trages indĂ©pendants ici ? Ce qui pourrait rĂ©vĂ©ler de nouveaux comĂ©diens noirs, dans le sillon des cinĂ©astes beurs depuis les annĂ©es 80 ? Alors qu’est-ce qui bloque ?

Les festivals de cinĂ©ma urbain pullulent en France, et de nombreux court-mĂ©tragistes talentueux tapent dĂ©sormais Ă  la porte du long mĂ©trage. Alors bien sĂ»r il y a eu le succĂšs phĂ©nomĂ©nal de la comĂ©die populaire PremiĂšre Ă©toile en 2009, premier long mĂ©trage rĂ©alisĂ© par Lucien Jean Baptiste, qui a su attirer un large public avec un budget indĂ©pendant. Ce carton inattendu au Box-office peut inciter Ă  l’avenir les producteurs et les chaĂźnes Ă  dĂ©velopper des comĂ©dies commerciales avec des acteurs noirs Ă  l’écran, voire mĂȘme filmer des familles noires au complet, tout comme le fait Tyler Perry aux USA. (A noter tout de mĂȘme que le couple de PremiĂšre Ă©toile est « devenu » mixte pour pouvoir ĂȘtre financé )

Si tous les genres mĂ©ritent d’exister au cinĂ©ma, il est symptomatique d’observer que les noirs du cinĂ©ma français sont souvent acceptĂ©s principalement dans des comĂ©dies (parfois lourdingues) : Black Mic Mac, Black Mic Mac 2, Antilles sur scĂšne. Les Pascal LĂ©gitimus, Eric Blanc, Omar, Firmine Richard, Edouard Montoute perpĂ©tuent trop souvent une vision exclusivement comique du noir chaleureux donc frĂ©quentable. La faute Ă  qui ? Certainement pas Ă  ceux qui aimeraient sĂ»rement changer de registres. Les rĂŽles tragiques Ă©tant rarement proposĂ©s Ă  ces acteurs pourtant talentueux. Les comĂ©diens (et le public !) subissent donc une gĂ©nĂ©ration de cinĂ©astes dĂ©connectĂ©s, qui ne connaissent pas ces communautĂ©s, les caricaturent, ne les frĂ©quentent pas. Du coup les personnages noirs y sont trop souvent filmĂ©s de loin comme des archĂ©types et non comme des personnages complexes. Les comĂ©diens afro-amĂ©ricains sont montĂ©s en puissance grĂące aux cinĂ©astes noirs prĂ©citĂ©s. Les comĂ©diens noirs de France peuvent difficilement s’imposer dans l’Histoire du cinĂ©ma français parce qu’on ne leur Ă©crit pas de rĂŽles assez significatifs. Qui pourraient ĂȘtre les mieux placĂ©s pour cela, si ce n’est des cinĂ©astes noirs, dĂ©sireux d’en dĂ©coudre et surtout de filmer autrement une population stigmatisĂ©e ?

Attention ! L’enjeu n’est pas de dĂ©fendre un cinĂ©ma communautaire, n’y d’installer des quotas ethniques dans le cinĂ©ma français. Nous pouvons tout de mĂȘme observer que le cinĂ©ma amĂ©ricain a Ă©tĂ© sensibilisĂ© dĂšs les annĂ©es 60 Ă  l’affirmative action qui a permis Ă  de nombreux talents d’obtenir des bourses d’études et des fonds pour la production de leurs films, Spike Lee en premiĂšre ligne. L’idĂ©e n’est pas de dĂ©fendre un cinĂ©ma « ethnique », ni mĂ©tissĂ© de force, mais il faut redire que de nombreux cinĂ©astes noirs (et autres) n’ont pas pu monter des financements parce qu’il y avait trop de Noirs dans les rĂŽles principaux et que « le public français ne pourrait pas s’identifier facilement Ă  ces personnes » selon les dires des professionnels de la profession. Pourtant Denzel Washington, Woopi Goldberg ou Will Smith attirent massivement le public français, ces acteurs noirs ont le droit de jouer Ă  Hollywood des rĂŽles qui pourraient ĂȘtre tenus par Robert De Niro, Barbara Streisand ou Robin Williams.

Un rĂ©alisateur noir, blanc ou maghrĂ©bin ne devrait pas restreindre son Ă©criture, ni s’autocensurer en refusant de filmer certaines personnes, ou de quantifier certaines minoritĂ©s dans ses films. Un rĂ©alisateur devrait ĂȘtre libre de filmer des acteurs quelque soit leurs origines, sans se soucier de l’impact symbolique ou politique de ses choix ou non-choix. Tant qu’un cinĂ©aste ne pourra pas choisir librement tels types de personnages pour ses rĂŽles principaux, en leur donnant l’humanitĂ© et la complexitĂ© qu’il dĂ©sire lui et non pas les financeurs, et bien nous pourrons affirmer, et je l’affirme, que le cinĂ©ma français restera raciste, hypocrite et communautaire, car il refuse de filmer des acteurs noirs comme tout autre acteur d’origine caucasienne. Et d’ailleurs, combien de rĂ©alisateurs originaires de banlieue (toutes ethnies confondues) accĂšdent Ă  la rĂ©alisation de longs mĂ©trages sur les 250 films produits chaque annĂ©e en France ? Lorsqu’une seule classe (bourgeoise et blanche) filme le peuple, il est logique qu’elle soit en dĂ©calage avec le rĂ©el. Le cinĂ©ma français doit donc laisser la place Ă  une plus forte diversitĂ© sociale. Le multiculturalisme des banlieues ouvriĂšres est une particularitĂ© française qui nous distingue des AmĂ©ricains (dont les traces de l’esclavage ont sĂ©parĂ© les communautĂ©s).

Dans ce contexte rĂ©trograde, une bouffĂ©e d’air pur rĂ©gĂ©nĂšre la crĂ©ation. Un film ovni, Donoma (2010), fait Ă  l’arrachĂ© par Djinn CarrĂ©nard, jeune rĂ©alisateur d’origine HaĂŻtienne, explose tous les carcans du systĂšme français. Il vient de rĂ©aliser son premier long mĂ©trage avec rien, aucun technicien, pas de subvention, une camĂ©ra lĂ©gĂšre et des acteurs bĂ©nĂ©voles portĂ©s par la grĂące des grands exploits. Ce film n’est ni un film social, ni un film communautaire, ni un film militant, ni un film du mĂ©tissage. Et c’est pour cela que c’est un film important. Si les personnages sont jouĂ©s par des gens d’origines diverses qui se confrontent, on s’en fout complĂštement, on s’identifie Ă  Dama, Analia, Dacio ou Salma car ils portent en eux des thĂ©matiques et des enjeux existentiels et universels : Ă  savoir pourquoi aime-ton ? Comment aime-t-on au delĂ  des diffĂ©rences sociales, religieuses ou ethniques ? Donoma est un film libre, inspirĂ©, drĂŽle et irrĂ©vĂ©rencieux. Ça parle cru, ça parle cash, ça bafouille, ça bredouille, ça insulte, ça dĂ©sire sĂ©vĂšre. Sensuel, corporel, bavard, intello, vulgaire, aĂ©rien. Les contraires s’attirent comme des aimants. Difficile de mettre ce film poĂ©tique dans une case particuliĂšre. Donoma est un film multiple, complexe, Ă  la maniĂšre de ceux de John Cassavetes, il capte l’air du temps et une gĂ©nĂ©ration rarement filmĂ©e en France aussi intimement, un film qui a dĂ©passĂ© la question raciale depuis le prĂ©au et qui vit avec inquiĂ©tude les tourments et les prĂ©caritĂ©s de son Ă©poque.

Comme Ă  l’habitude de le dire le rĂ©alisateur Djinn CarrĂ©nard : le portrait robot du rĂ©alisateur français moyen de long mĂ©trage est un homme blanc, parisien « intramuros », d’un milieu aisĂ© et connectĂ© au rĂ©seau depuis 10 ans. Faire du cinĂ©ma comme Donoma, Ă  l’arrache, sans demander l’autorisation au milieu, avec ses tripes, c’est un pied de nez au scepticisme et au dĂ©sespoir ambiants, un formidable encouragement pour les futurs rĂ©alisateurs qui n’appartiennent pas au sĂ©rail et qui souhaitent s’exprimer librement. CarrĂ©nard n’a pas fait d’école de cinĂ©ma, pas voulu attendre patiemment de faire des films en pellicule avec des producteurs dans la place ; il s’est formĂ© sur le tas avec des films institutionnels, des courts mĂ©trages fauchĂ©s et des clips de rap. C’est avec une insouciance, une rage et une Ă©nergie dĂ©cuplĂ©es qu’il s’est lancĂ© avec son Ă©quipe dans un nouveau genre de films français : Le cinĂ©ma GuĂ©rilla.

La presse enthousiaste l’acclame, Ă©tonnĂ©e (Elle, Variety, Les Cahiers du cinĂ©ma, Les Inrocks), il a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© Ă  l’ACID Ă  Cannes et a crĂ©Ă© aujourd’hui un vĂ©ritable buzz sur le net.

Grùce aux nombreuses caméras et appareils photo HD, des murs vont enfin tomber, de nouveaux cinéastes vont émerger de nulle part, en totale indépendance.

La dĂ©mocratisation de la crĂ©ation va enfin bousculer les hiĂ©rarchies et la reproduction sociale. Reste Ă  savoir si l’industrie laissera des places Ă  ces outsiders


En tout cas, avec Donoma, nous avons enfin notre film-clĂ©, un film gĂ©nĂ©rationnel qui va en amener d’autres.

Le message est clair : Just Do It !

Edit : Cet article provient du blog http://lesensdesimages.blogvie.com/ et a été écrit par Pascal Tessaud. Nous le remercions et vous invitons tous à consulter sa plateforme.

Afro Inspiration : Patricia, fondatrice de Trish Coiffure

Trish Coiffure

Trish Coiffure est un espace beautĂ© qui a vu le jour Ă  l’étĂ© 2008 Ă  MontrĂ©al et qui est dirigĂ© par la jeune entrepreneuse Patricia que nous avons eu le plaisir de rencontrer


Bonjour Patricia, Parles-nous de toi


Originaire d’HaĂŻti, je suis nĂ©e Ă  Winnipeg dans le Manitoba et j’ai grandi dans le quartier de MontrĂ©al Nord. En 1999, j’ai fini mes cours au CollĂšge Inter-Dec et cette formation fut trĂšs bĂ©nĂ©fique pour moi surtout pour le cĂŽtĂ© artistique et crĂ©atif. Par la suite, j’ai travaillĂ© dans quelques salons de coiffure et dans l’évĂ©nementiel. Finalement, je suis retournĂ©e Ă  l’école et j’ai complĂ©tĂ© une spĂ©cialisation en coiffure.

La coiffure, une passion ?

Oui, la coiffure c’est le domaine qui me passionne bien que j’apprĂ©cie aussi le chant, la danse et le contact humain. Cette connexion naturelle que j’ai avec les personnes qui m’entourent m’a motivĂ© Ă©galement Ă  complĂ©ter une formation en soin auxiliaire et me permet d’offrir des services variĂ©s.

Mes expĂ©riences en salon et en Ă©vĂ©nementiel m’ont Ă©normĂ©ment enrichi et je partage cette richesse avec mes clients qui apprĂ©cient mes services et l’ambiance chaleureuse du salon.

Comment le salon Trish Coiffure a-t-il vu le jour ?

Je me suis lancĂ©e de façon logique mais de maniĂšre risquĂ©e! Tout d’abord, je ne voulais pas travailler Ă  domicile Ă  cause de tous les inconvĂ©nients que cela engendre. Du coup, j’ai louĂ© un local et j’ai entrepris les dĂ©marches administratives qui s’en suivent sans avoir de clientĂšle.

Une fois que tout Ă©tait en place, j’ai commencĂ© Ă  faire ma publicitĂ© via les rĂ©seaux sociaux et de bouche Ă  oreille. Sans avoir de gros moyens et en faisant preuve de patience, j’ai commencĂ© Ă  me constituer une clientĂšle.

Le plus difficile au dĂ©part, c’est d’avoir suffisamment de fond pour le dĂ©marrage et ensuite d’apprendre Ă  gĂ©rer les pĂ©riodes creuses. Il faut beaucoup de disponibilitĂ© et ĂȘtre prĂȘt Ă  faire des sacrifices.

Quels sont les services offerts par le salon?

Le salon offre des services de coiffure trĂšs diversifiĂ©s pour femme, homme, enfant quelque soit le type de cheveux : lavage, mise en pli, coupe, extension, tresses, dĂ©frisage, coloration, traitement kĂ©ratine


Parmi les services complĂ©mentaires, il y a entre autres la pĂ©dicure, la manucure, l’épilation, le blanchiment des dents, etc


Également, il y a une section spĂ©cialement amĂ©nagĂ©e pour les femmes voilĂ©es et on parle 4 langues diffĂ©rentes qui sont le français, l’anglais, le crĂ©ole et l’arabe.

Un message pour les futurs entrepreneurs qui suivent Afrokanlife?

En ce qui concerne les salons, sachez coiffer avant de vous lancer ! Restez fidĂšle Ă  vous-mĂȘme et soyez juste envers vos clients car c’est eux qui vous rendent fort !

Pour plus d’infos :

Trish Coiffure

8125 rue St Denis, Montreal, QC, H2P 2G7

Contact : 514-385-4247

Rendez-vous chez Trish Coiffure et profitez d’un rabais spĂ©cial de 10% du 15 au 31 mars 2012 en mentionnant le code promo : « AFROKANLIFE »

Projecteur sur Eshe et Jalia le fashion afro parisien

La jeune marque prĂȘt Ă  porter Eshe et Jalia se fait un nom dans le monde du fashion afro parisien.

La marque crĂ©e en 2011 par la parisienne Anne-Nathalie dĂ©mocratise la mode d’inspiration africaine. Leur premiĂšre collection est caractĂ©risĂ©e par l’utilisation du wax, un tissu africain aux motifs souvent trĂšs colorĂ©s.

“Lolita ingĂ©nieuses et mystĂ©rieuses, les lolitas Eshe et Jalia sont Ă  la fois angĂ©liques et sulfureuse. Ouvertes sur le monde, elles essaient sans complexe le Wax qu’elles portent ÉtĂ© comme Hiver.”

Si pour la petite histoire, Eshe est la charmeuse et Jalia la rĂ©servĂ©e, la marque joue et dĂ©joue les codes afin d’offrir un look trendy entre tradition et modernitĂ©.

fashion afro parisien

fashion afro parisienLa boutique en ligne compte plus d’une vingtaine de produits dont les trĂšs populaires Jupe Durah ou encore Blouse Leith. Nous avons Ă©tĂ© agrĂ©ablement surpris par les prix trĂšs abordables pratiquĂ© par la compagnie.

Un modÚle économique efficace puisque la production locale (à Douala au Cameroun) permet la diminution des coûts. La compagnie qui souhaite ouvrir une boutique physique ne compte pas se reposer sur ses lauriers!

Okabol TV a assistĂ© au lancement de la marque et a rĂ©alisĂ© l’entrevue d’Anne-Nathalie qui exprime la vision d’Eshe et Jalia. Un enthousiasme et une spontanĂ©ĂŻtĂ© qui fait plaisir Ă  voir :

Twitter : @esheandjalia

Alors ? Avez-vous déjà testé la boutique de Eshe et Jalia ? Dites moi ce que vous en pensez dans la section commentaire ou bien sur mon Twitter !

Le Cameroun, un Etat adémocratique Par Louis-Fréderic Moudourou

Retrouvez la précédente partie du dossier Le Cameroun, un Etat « adémocratique » en cliquant ici

Le Cameroun, un Etat « adémocratique » (partie 2)

1. Des Institutions du Cameroun

Un État par dĂ©finition possĂšde des institutions, c’est un plĂ©onasme que de le dire. L’État camerounais se dit dĂ©mocratique, il est alors primordial de comparer ces institutions aux autres États dĂ©mocratiques. Commençons par le commencement, la prĂ©sidence de la RĂ©publique, institutions si on en croit les faits est la plus importante de l’État Camerounais.

J’ai Ă©tĂ© surpris de constater sur la premiĂšre page du site internet de la prĂ©sidence de la RĂ©publique du Cameroun l’affiche de campagne du candidat du RDPC (parti politique au pouvoir)  et sa profession de foi. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique est en principe garant des Institutions de la RĂ©publique, de l’indĂ©pendance nationale, par consĂ©quent la prĂ©sidence de la RĂ©publique qui est la vitrine du Cameroun ne peut afficher une quelconque prĂ©fĂ©rence partisane. Plus incroyable encore, durant la derniĂšre dĂ©cennie, le PrĂ©sident de la RĂ©publique nomma Ă  des hauts postes de l’administration des fonctionnaires dĂ©cĂ©dĂ©s. On pourrait aussi se souvenir de ce citoyen camerounais qui porta plainte contre le prĂ©sident de la RĂ©publique dĂ©nonçant le non-remplacement de dĂ©putĂ©s dĂ©cĂ©dĂ©s en fonction. Si en droit l’action intentĂ©e par ce citoyen est irrecevable, la pertinence du grief invoquĂ© n’en est pas moins symbolique. Il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dit que le prĂ©sident de la RĂ©publique est le garant des institutions, il veille au respect de la Constitution, assure par son arbitrage le fonctionnement rĂ©gulier des pouvoirs publics. Il est garant de la continuitĂ© de l’État, cette continuitĂ© implique la continuitĂ© du Service public, de l’administration et des institutions. Si cela suscite chez certains le ricanement, plus sĂ©rieusement ces anecdotes dĂ©notent le laxisme dominant dans l’administration et au plus sommet de l’État.

On pourrait parler d’Elecam, organe chargĂ© du contrĂŽle, de la transparence, et plus gĂ©nĂ©ralement de la rĂ©gularitĂ© des Ă©lections. Par essence, cet organe doit faire preuve d’une certaine neutralitĂ©. Or, ces membres sont nommĂ©s par le prĂ©sident de la RĂ©publique, ce qui en matiĂšre de neutralitĂ© peut laisser perplexe.  Sur les 18 membres qui composent cet organisme, 10 d’entre eux sont des anciens membres du RDPC. Certains d’entre eux ont grossiĂšrement dĂ©missionnĂ© la veille pour ĂȘtre dĂ©signĂ©s le lendemain au sein d’Elecam. Sur le plan de la transparence, plusieurs personnes se sont retrouvĂ©es inscrites deux fois : donc avec deux cartes d’électeur.  Elecam a enfin confirmĂ© tout le mal qu’on pensait de lui en s’investissant activement dans la campagne Ă©lectorale du prĂ©sident sortant. En effet, madame Pauline Biyong, pourtant membre du conseil Ă©lectoral a gagnĂ© le marchĂ© du collage des affiches de monsieur Paul Biya. Elle sera toutefois remplacĂ©e pour prĂ©server les apparences.

Plus important, la Constitution, norme suprĂȘme,  volontĂ© du peuple souverain. Ca modification Ă©ventuelle est la compĂ©tence du seul peuple souverain. Or en 2008, l’actuel prĂ©sident l’a modifiĂ©e pour s’octroyer un mandat supplĂ©mentaire. Imaginez une seconde que vous soyez propriĂ©taire d’un appartement ; lequel appartement est en location depuis 29 ans, le contrat de location prends fin dans deux annĂ©es. Pensez-vous que le locataire puisse prolonger son bail de 7 annĂ©es supplĂ©mentaires sans votre permission expresse ? Bien Ă©videmment non. Pensez-vous que le prĂ©sident amĂ©ricain ou français puisse prolonger son mandat sans la permission du peuple souverain ?! Il est Ă©vident que pour des changements aussi importants, l’accord des citoyens est  indispensable. Par exemple le prĂ©sident Chirac a eu recours au rĂ©fĂ©rendum alors mĂȘme qu’il voulait raccourcir la durĂ©e du mandat prĂ©sidentiel.

La nouvelle Constitution n’a pas seulement dĂ©limitĂ© le nombre de mandats prĂ©sidentiel, elle a aussi maintenu le flou sur l’identitĂ© de celui qui devra assurĂ© l’intĂ©rim en cas de vacance du pouvoir. Car en effet, l’article 6 alinĂ©as 4 nouveau stipule que «L’intĂ©rim du PrĂ©sident de la RĂ©publique est exercĂ© de plein droit, jusqu’à l’élection du nouveau PrĂ©sident de la RĂ©publique, par le PrĂ©sident du SĂ©nat. Et si ce dernier est, Ă  son tour empĂȘchĂ©, par son supplĂ©ant suivant l’ordre de prĂ©sĂ©ance du SĂ©nat. »

Il ne vous aura pas cependant Ă©chappĂ© que le Cameroun ne dispose pas de SĂ©nat. On peut donc se demander qui assurera l’intĂ©rim puisqu’aucun texte ne le prĂ©cise expressĂ©ment. En effet, concrĂštement si le prĂ©sident se trouvait pour une raison ou pour autre dans l’impossibilitĂ© de remplir ses fonctions, qui au sein du microcosme politique assumera l’intĂ©rim. On vient de le voir, ce n’est ni le prĂ©sident du SĂ©nat, ni son supplĂ©ant qui l’assurera. La  question est de savoir qui pourra le faire. Un Ă©minent juriste disait «Quand la loi est claire, il faut la suivre» en l’espĂšce la loi est trĂšs claire, mais impossible Ă  appliquer. Le problĂšme si cette situation arrivait Ă  se produire est la possibilitĂ© de voir plusieurs personnalitĂ©s politiques s’autoproclamer Calife Ă  la place du Calife. Le prĂ©sident de l’AssemblĂ©e pourra par exemple se prĂ©valoir de jouir de la plus grande lĂ©gitimitĂ© du fait qu’il soit aprĂšs le prĂ©sident de la RĂ©publique, l’expression du suffrage du peuple souverain.  Le premier ministre pourra pourquoi pas lui aussi faire valoir sa qualitĂ© de successeur en se fondant sur la thĂ©orie du prĂ©cĂ©dent. Quand la loi est obscure ou inexistante, on peut se rĂ©fĂ©rer Ă  la tradition ou Ă  loi prĂ©cĂ©dente, c’est-Ă -dire le texte de loi qui a prĂ©cĂ©dĂ© le nouveau. La tradition et l’ancien article 6 de la Constitution abrogĂ©e par l’actuel prĂ©sident prĂ©cĂ©dent Camerounais nous indique que le premier ministre succĂšde au prĂ©sident de la RĂ©publique comme cela s’est en 1982. VoilĂ  donc le premier ministre armĂ© d’une raison pertinente de revendiquer le sĂ©same. Le raisonnement peut s’étendre Ă  d’autres personnalitĂ©s, vous avez compris l’astuce. Cependant le risque seraitdevoir l’armĂ©e s’en mĂȘler.

On peut se demander alors si le prĂ©sident de la RĂ©publique n’entretient pas ce flou pour s’assurer de ne voir naĂźtre auprĂšs de lui aucun dauphin possible. Car en effet,  les textes mettant en place le SĂ©nat et le Conseil Constitutionnel ont Ă©tĂ© adoptĂ©s depuis 1996, il est alors incomprĂ©hensible que celui-lĂ  mĂȘme qui est chargĂ© d’assurer la continuitĂ© de l’État s’emploie Ă  ne pas mettre en place des institutions prĂ©vues dans le texte constitutionnel.

2. Cameroun, État de Fait ou État de Droit ?
La Société Camerounaise se caractérise par un certain nombre de paradoxes, Marie-Louise Eteki-Otabela dans son ouvrage «MisÚre et Grandeur de la Démocratie au Cameroun» disait :

« Il y a incontestablement marginalisation des forces sociales dont on reconnaĂźt par ailleurs le rĂŽle dans la vie Ă©conomique. Fait remarquable : ceux qui produisent les richesses n’occupent aucune position de pouvoir dans les dynamiques sociales. C’est le cas des paysans dont le travail entretient tout l’appareil Ă©tatique [
] On ne saurait oublier, non plus les travailleurs du secteur informel dans les grandes villes. C’est le cas par exemple de petites vendeuses, capables de faire cuire leurs aliments jusqu’à une heure du matin pour pouvoir nourrir leur famille, ou payer la scolarisation des enfants. Qui prend en charge tous ces efforts dans la planification nationale ?»

La place qu’occupe le secteur informel au Cameroun est par nature indĂ©finissable. Or, la principale ressource d’un État de droit provient des prĂ©lĂšvements obligatoires (impĂŽts et cotisations sociales). En effet, pour l’entretien de la force publique, et pour les dĂ©penses d’administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit ĂȘtre Ă©galement rĂ©partie entre les citoyens, en raison de leurs facultĂ©s. Il dĂ©coule de ce constat un manque Ă  gagner Ă©norme pour l’État. Ce manque Ă  gagner est malheureusement rĂ©percutĂ© sur les impositions de toutes natures que paient les Entreprises, les personnes morales et les personnes physiques.  Par exemple, payer les droits de douane au port de Douala pour l’achat Ă  l’étranger d’une automobile neuve revient presque Ă  payer pour une deuxiĂšme fois son vĂ©hicule. Impositions lourdes  qui dĂ©couragent les investisseurs Ă©trangers et locaux Ă  investir ou Ă  payer les impĂŽts. La consĂ©quence est que les seuls moyens d’échapper Ă  de telles charges sont la fraude ou la corruption du personnel des impĂŽts, ce qui entraine une hĂ©catombe de consĂ©quences nĂ©fastes sur le plan fiscal puisque rien ne rentre dans les caisses de l’État. Faut-il parler ici de la corruption ?! Nous savons tous que la corruption a pignon sur rue au Cameroun, je ne pense pas qu’il ne faille enfoncer le couteau dans la plaie. On peut juste dire que malheureusement, l’intĂ©gritĂ© morale n’est pas la vertu cardinale de nos politiques.

La question d’une rĂ©forme fiscale n’est pas au cƓur du dĂ©bat puisque la plus grande partie du budget camerounais est calculĂ©e sur les recettes pĂ©trolifĂšres, mais qu’adviendra-t-il quand le prix du baril de brut sera au plus bas ? Outre le problĂšme comptable que pose la question d’une Ă©ventuelle rĂ©forme fiscale, il y a un problĂšme d’ordre moral que soulĂšve cette question, car si une bonne partie des Camerounais travaillent au noir permettez l’expression, une autre partie travaille elle de maniĂšre formelle en payant impĂŽts et taxes. Qui de l’égalitĂ© des citoyens devant l’impĂŽt ? Pourquoi le vendeur de chaussures qui obtient un bĂ©nĂ©fice mensuel de 50000 FCFA ne paierait-il pas d’impĂŽts alors que l’instituteur rĂ©munĂ©rĂ© 50000 FCFA endosserait ce fardeau ?

La question fiscale n’apparait ne pas ĂȘtre une question primordiale, c’est une fausse idĂ©e que de le penser. Imaginez un instant que tous les Camerounais paient les impĂŽts selon leurs facultĂ©s contributives. D’une part, la charge fiscale sur les particuliers et les entreprises s’amoindrira, car plus de personnes participent Ă  l’effort public. Cette diminution de la charge fiscale entrainera la croissance, car moins on paie d’impĂŽts plus on investit, cela est vrai pour les entreprises et pour les particuliers. Cette croissance entrainera une diminution du chĂŽmage, qui dit diminution du chĂŽmage dit augmentation de salariĂ©s, et donc augmentation des recettes fiscales; qui dit augmentation des recettes fiscales dit redistribution, donc amĂ©lioration des infrastructures, constructions de routes, d’écoles, etc.
 Qui dit travaux publics dit besoin de mains-d’Ɠuvre, donc baisse du chĂŽmage, hausse des recettes fiscales, etc. Vous avez compris la logique.

D’autre part, l’informel crĂ©e un problĂšme d’ordre public. Prenons l’exemple des motos-taxis : que faut-il comme compĂ©tence pour exercer cette activitĂ© ? Aucune ! Cette situation de fait crĂ©e une insĂ©curitĂ© pour la clientĂšle de ce secteur. Combien d’accidents de la route dĂ©nombre-t-on Ă  cause de ces engins motorisĂ©s? Il ne s’agit pas de prohiber ce mĂ©tier, car ce serait renvoyer de nombreux jeunes livrĂ©s Ă  eux mĂȘme, qui n’auront d’autres choix que la mendicitĂ© ou pire encore l’illĂ©galitĂ©, notamment le vol et autres activitĂ©s qui relĂšvent du grand banditisme. La solution ici est d’encadrer cette profession en conditionnant son exercice par l’obtention d’un permis moto par exemple, ou encore du port obligatoire du casque, de l’immatriculation obligatoire, etc.

Un État ne peut laisser se dĂ©velopper hors de son contrĂŽle une aussi grande part de sa population, le dĂ©veloppement du Cameroun passe par un État de Droit effectif.

FIN DE LA DEUXIÈME PARTIE. RDV DANS BIENTÔT POUR LA SUITE.


Cet article a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par Louis-FrĂ©deric Moudourou Etudiant Ă  la FacultĂ© de Droit de l’universitĂ© Paris 1, PanthĂ©on-Sorbonne.

Les frĂšres Jo : Blog Mode Homme & Street Style

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Aujourd’hui, dĂ©couvrez Les frĂšres Jo : Blog Mode Homme, Street Style & Conseil en Style. En effet, nous quand on aime, on partage !

TOP 3 RECOMMANDATION :

STREET LOOK – Flannel & Camel – Les frĂšres JO

JL porte : Veste en laine : Olivier Strelli Chemise :Tommy Hilfiger Pantalon en flanelle : Tommy Hilfiger (modĂšle : Mercer) Cardigan col chĂąle : Hartford (Mr Porter E-shop) Echarpe : Chevignon Ceinture : ManieriCravate “tricot” en laine : Marc O’ PoloChaussettes : Falke Tassel Loafers : Crockett & Jones (modĂšle : Cavendish)

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STREET LOOK – Lie de vin – Les frĂšres JO

JS porte : Bonnet Ă  pompon : Hacket LondonVeste en tweed Ă  chevrons (2 boutons) : PS by Paul SmithPochette : Pochette SquareChemise : Polo Ralph LaurenCravate : Gant by Michael BastianCeinture : Paul SmithServiette : LancelJean : A.P.C (Petit Standard)Mi-bas : DDMocassins (Penny Loafers) : Matthew Cookson (Shipton & Heneage)

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STREET LOOK – Night blue

JS porte : Bonnet à pompon : Hackett LondonManteau croisée en laine (6 boutons) & Pochette : WicketPull col rond : A.P.C (Mr Porter e-shop)Chemise : Polo Ralph LaurenCravate : Boss Hugo BossPantalon Chino : Tommy HilfigerGants en cuir : Dents (Mr Porter e-shop)Chaussures (modÚle : Derwent) : Crockett & Jones / Patine bordeaux et marron foncé : Stanislas Bottier (Paris 15Úme)

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EDIT Le site n’existe plus, veuillez suivre l’actualitĂ© des bloggeurs sur http://lesfreresjoachim.com/

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Mwen se ayisyien, Sa se Ayiti… Je suis haĂŻtien, ca c’est HaĂŻti… I am HaĂŻtian… This is HaĂŻti

“Mwen se ayisyien, Sa se Ayiti… Je suis haĂŻtien, ca c’est HaĂŻti… I am HaĂŻtian… This is HaĂŻti..”

Une vidĂ©o que je ressentais le besoin de vous partager sur mon pays HaĂŻti. Merci de me donner vos impressions en commentaires sur l’HaĂŻti dont personne ne vous parle !

Ayiti

Mwen se ayisyien, Sa se Ayiti… Je suis haĂŻtien, ca c’est HaĂŻti… I am HaĂŻtian… This is HaĂŻti..” 

A video clip about my beloved country Haiti. Don’t hesitate to share your opinions about the Haiti no one want to talk about!

 

Ayiti Men Rock : Le phénomÚne Yohann Doré

Instigateur d’une nouvelle vague dans la musique haĂŻtienne, il n’y en a que pour Yohan Doré ces jours-ci sur la toile. Avec son album Ayiti Men Rock, le jeune rockeur propose autre chose que les rythmes haĂŻtiens tel qu’on les connait. Voici les deux premiers visuels de l’album :

Ak Raj (feat. Miss Haiti 2011 Anedie Azael)

Nou Fini

Parce que la musique haĂŻtienne, ce n’est pas seulement que le konpa!

L’album est disponible sur iTunes:
http://itunes.apple.com/us/artist/yohann-dore/id492481314

Tetchena Bellange et Éric M’Boua parrains de VUES D’AFRIQUE

Le Festival international de cinĂ©ma Vues d’Afrique est fier d’annoncer l’identitĂ© des Parrain et Marraine de sa 28e Ă©dition qui se tiendra du 27 avril au 6 mai au CinĂ©ma Excentris Ă  MontrĂ©al, du 30 avril au 4 mai au MusĂ©e de la Civilisation de QuĂ©bec et du 10 au 14 avril Ă  La Nouvelle ScĂšne d’Ottawa.

Le festival de cinĂ©ma africain et crĂ©ole le plus important au QuĂ©bec et au Canada sera cette annĂ©e soutenu par deux brillantes personnalitĂ©s du milieu culturel et artistique montrĂ©alais, reconnues tant en territoire quĂ©bĂ©cois qu’à l’international : Tetchena Bellange, comĂ©dienne et cinĂ©aste quĂ©bĂ©coise d’origine haĂŻtienne, et Éric M’Boua, acteur d’origine ivoirienne et pointure de l’évĂ©nementiel et de l’interculturalisme Ă  MontrĂ©al.

«Tetchena et Éric sont deux ĂȘtres extraordinaires qui inspirent la relĂšve, et qui en chacun d’eux reprĂ©sentent l’Afrique et les pays crĂ©oles. Ils sont dynamiques, humanistes et connaissent bien le festival; ils possĂšdent toutes les qualitĂ©s nĂ©cessaires pour porter Vues d’Afrique vers de nouveaux sommets. Ils rayonnent la simplicitĂ© et la bontĂ©. C’est la gĂ©nĂ©ration montante, et nous avons vu en eux que nous pouvions aller encore plus loin ensemble. » – GĂ©raldine Le ChĂȘne, directrice gĂ©nĂ©rale

Tetchena Bellange et Éric M’Boua parrains de VUES D’AFRIQUE

TETCHENA BELLANGE

DiplĂŽmĂ©e en cinĂ©ma Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, Tetchena Bellange fait ses dĂ©buts Ă  TĂ©lĂ©film Canada en tant qu’analyste pour des projets de tĂ©lĂ©vision. Elle suit parallĂšlement des cours d’art dramatique, et obtient son premier rĂŽle dans le film Les Boys III. Depuis, elle a jouĂ© dans plusieurs films et sĂ©ries, dont Rumeurs, The Day After Tomorrow, Le Gentleman, Un Cargo pour l’Afrique (rĂ©alisĂ© par Roger Cantin, aux cĂŽtĂ©s de Pierre Lebeau) et, plus rĂ©cemment, 30 Vies.

Son amour de la scĂšne la mĂšne sur les planches, au printemps 2009, oĂč elle interprĂšte le rĂŽle de l’esclave AngĂ©lique dans la crĂ©ation quĂ©bĂ©coise de Pascal Brullemans « Les Mains noires », mise en scĂšne par Peter Batakliev. Forte de son succĂšs, elle adapte cette piĂšce au cinĂ©ma en 2010 et rĂ©alise Les Mains Noires, ProcĂšs d’une esclave incendiaire, sĂ©lectionnĂ© Ă  Vues d’Afrique en 2011.

En 2010, elle rĂ©alise Ă©galement le court-mĂ©trage MĂ©decins sans rĂ©sidence, une Ɠuvre engagĂ©e et controversĂ©e, inclus Ă  la collection « La TĂȘte de l’emploi » de l’ONF, une sĂ©rie mettant de l’avant les discriminations en milieu professionnel. Ses courts-mĂ©trages ont d’ailleurs fait le circuit des festivals.

ÉRIC M’BOUA

Canadien d’origine ivoirienne, Éric M’Boua est un acteur de la gĂ©nĂ©ration interculturelle qui s’inspire de la richesse de la diversitĂ© et du mĂ©tissage culturel. AprĂšs des Ă©tudes en France, il revient s’établir Ă  MontrĂ©al en 2006. TrĂšs impliquĂ© auprĂšs des jeunes de la relĂšve, il crĂ©e avec un associĂ© la compagnie de production NSE Live Music.

À la fois animateur et coordonnateur de projets, c’est avec grand enthousiasme et dynamisme qu’il se met ainsi au service des artistes en leur offrant un soutien promotionnel et artistique. MaĂźtre de cĂ©rĂ©monie de nombreux Ă©vĂ©nements (Les JournĂ©es de la culture, Nuits d’Afrique, Urban Jam), il a sĂ©duit le public et l’équipe de Vues d’Afrique en 2011 en animant la confĂ©rence de presse et la soirĂ©e d’ouverture. Il est aussi Directeur Artistique du Diner En Blanc de MontrĂ©al.

Depuis 2008, il est coprĂ©sident de DiversitĂ© Artistique MontrĂ©al (DAM), un organisme qui a pour mission de promouvoir la prĂ©sence des artistes de la diversitĂ© culturelle au cƓur de la mĂ©tropole, et il intĂšgre en 2009 le Conseil d’administration de Culture MontrĂ©al. En 2010, il dĂ©cide de suivre une formation de producteur de mĂ©dias interactifs Ă  l’INIS. En plus de ses multiples projets, il co-anime l’émission « Les Oranges PressĂ©es » sur les ondes de CIBL.

Le Festival international de cinĂ©ma Vues d’Afrique crĂ©e un espace de rencontres et de dĂ©couvertes, oĂč la diversitĂ© et la richesse des cultures africaines et crĂ©oles sont Ă  l’honneur. Une centaine d’Ɠuvres en primeur sont projetĂ©es chaque annĂ©e, accompagnĂ©es d’une multitude d’activitĂ©s spĂ©ciales : films Ă©vĂ©nements, dĂ©bats et tables rondes.

Vous pouvez suivre Jane Doe sur Twitter : http://twitter.com/SOYJANEDOE

Afro Inspiration : Ibula Touché, propriétaire du Marché Afrika Boboto au Canada

Nous sommes allĂ©s Ă  la rencontre d’Ibula, le jeune entrepreneur du MarchĂ© Afrika Boboto au Canada, afin qu’il nous prĂ©sente son entreprise


Parles-nous de ton parcours


Je viens de la banlieue sud de Paris et je suis originaire du Congo. AprĂšs un baccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral en filiĂšre Ă©conomique et sociale (ES), j’ai dĂ©cidĂ© de tenter ma chance au Canada. Mon point d’entrĂ©e fut la ville d’Ottawa, capitale du Canada, et poussĂ© par mes parents je me suis inscrit en administration Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa. Personnellement, je ne me voyais pas trop Ă  l’universitĂ© mais Ă  force d’acharnement, j’ai finalement eu mon diplĂŽme !

Comment es-tu arrivé à bùtir ton entreprise?

Afrika Boboto est un projet de longue date que j’avais en tĂȘte avant mĂȘme d’arriver en AmĂ©rique du Nord. Mes parents sont des commerçants et ont leur boutique Afrika Boboto Ă  Paris dans le quartier de ChĂąteau-rouge. Il Ă©tait clair pour moi que ma mission serait d’étendre l’entreprise familiale et compte tenu du fait que mes Ă©tudes m’ont amenĂ© ici, j’ai donc dĂ©cidĂ© de dĂ©marrer cette aventure au Canada.

Quel produits peut-on retrouver dans ton marché ?

Le MarchĂ© Afrika Boboto au Canada offre des produits alimentaires africains (couscous, atiĂ©kĂ©, manioc, foufou
) et Ă©galement des produits spĂ©cialisĂ©s en provenance du Congo. Notre mission est de satisfaire les clients en proposant des produits de haute qualitĂ© et en donnant un trĂšs bon service Ă  la clientĂšle. Nous avons dĂ©mĂ©nagĂ© la boutique Ă  quelques pas de l’ancienne ouverte en 2010 pour un plus grand espace de vente.

Quelles difficultés as-tu rencontrées ? Comment les as-tu surmontées?

Au dĂ©marrage, j’ai eu toutes sortes de difficultĂ©s! Par exemple, je n’étais pas pris au sĂ©rieux par les bailleurs de locales quand je cherchais mon emplacement. Aussi, je n’étais pas bien informĂ© sur les dĂ©marches Ă  suivre donc chaque jour je dĂ©couvrais et j’apprenais au fur et Ă  mesure. GrĂące Ă  internet, j’ai eu beaucoup d’informations sur des sites du gouvernement pour l’importation de produits par exemple ou sur des sites d’ouvertures d’entreprises pour des informations de base. Les difficultĂ©s sont toujours lĂ  et je m’adapte au jour le jour.

Un message pour les futurs entrepreneurs qui suivent Afrokanlife


Allez-y ! Lancez-vous! L’idĂ©e n’est rien sans l’action. Pour tous les jeunes, c’est le moment de tenter, n’ayez pas peur de l’échec. Foncez dĂšs que vous vous sentez prĂȘts !

 Contact: Tel : 438 -878-0094

Ou? Marché Afrika Boboto au Canada

2750 Rue Ontario Est

Montréal, QC H2K 1X3

Metro : Frontenac (ligne verte)

Watch If You Ask Me a video clip by Omawumi

Omawumi - If You Ask Me

Watch If You Ask Me a video clip by Omawumi

Omawumi is a playful, energetic and talented Nigerian artist. ‘If You Ask Me’ produced by Cobhams Asuquo deals with child sexual abuse and takes a musical journey through that painful experience. For your information, Omawumi also works as an Ambassador for Project Alert, which advocates on issues of sexual abuse and reproductive health.

Omawumi - If You Ask Me


Omawumi est une artiste nigĂ©rian joyeuse, Ă©nergique et talentueux. «If You Ask Me» produit par Cobhams Asuquo traite de l’abus sexuel des enfants et prend un voyage musical Ă  travers cette expĂ©rience douloureuse. Pour votre information, Omawumi agit aussi comme une ambassadrice pour Project Alert, une association qui oeuvre sur les questions de violence sexuelle et la santĂ© reproductive.

Nouvelle version du Ipad : coup d’oeil sur les nouveautĂ©s

Apple sort une nouvelle version de la fameuse tablette Ipad. Alors quoi de neuf ?

DĂ©jĂ  l’Ă©cran 2048 x 1536 pixel Retina vaut le dĂ©tour. On a l’impression d’avoir un magazine entre les mains. Aussi, il est bien plus rapide avec un processeur plus rapide, plus de mĂ©moire et une compatibilitĂ© avec le rĂ©seau 4G.

Retina display

L’Ă©cran est incroyable. On parle de 3,1 milllions de pixels. À l’oeil nu, nous ne serions pas capable de distinguer les pixels (Ă  une certaine distance). Apple a fait la dĂ©monstration d’Autodesk Sketchbook Ink, une application de dessin vectoriel. L’effet est saissant.

New iPad: The Third Generation

Graphisme et processeur

Pour alimenter la tablette, Apple utilise le processeur A5X. L’A5X a deux coeurs processeurs, tout comme l’A5, mais la puce comporte aussi quatre coeurs graphiques pour offrir de meilleures performances multimĂ©dia. Il faut au moins cela pour projeter les 3,1 million de pixels.

Nouvelle appareil photo

Le nouvel Ipad dispose d’un appareil photo de 5 mĂ©gapixels avec un capteur de luminositĂ©. C’est un peu la mĂȘme chose que sur le iPhone 4S, avec 3 megapixels en moins. En mĂȘme temps, qui prend des photos avec son iPad ?New iPad: The Third Generation

Enregistrement video 1080p (ca veut dire Haute-DĂ©finition)

La caméra de derriÚre (iSight Camera) peut filmer en 1080p à 30 images par secondes. La vidéo a été stabilisée comme pour le iPhone 4S.

New iPad: The Third Generation

Diction (à défaut de Siri) !

Le nouvel iPad offre un nouveau bouton micro qui permet de dicter ses mails et l’on espĂšre un jour communiquer avec Siri. D’ailleurs pas une fois il n’a Ă©tĂ© mention de Siri durant la prĂ©sentation.

La connection 4G, la mémoire, les spécifications physique

Ca va aller super vite. Difficile d’en dire plus sans tomber dans un jargon incomprĂ©hensible. Pareil pour la mĂ©moire, sachez qu’il y en a plus (RAM). Pour les spĂ©cifications physiques, Ă  9,4 millimĂštres prĂšs c’est exactement la mĂȘme chose que l’iPad 2.

Lancement

You will be able to get it on Les prĂ©-commandes ont dĂ©jĂ  dĂ©butĂ©es, et le 16 Mars l’iPad 3 sera disponible dans le monde libre^^.

Pour les prix $499, $599 et $699 pour 16, 32, et 64GB. Si vous voulez la 4G LTE, les prix sont de $629, $729, et $829.

Oui mais c’est quoi son nom ?

Il s’appelle iPad, pas iPad 3 pas iPad HD, juste iPad. Un virage stratĂ©gique est en cours comme les iMacs ou les MacBooks qui sont simplement appelĂ©s par leur nom, voire l’annĂ©e de sortie. Ca veut dire pas iPhone 5 ??? Et oui, un “nouvel iPhone” serait plutĂŽt Ă  prĂ©voir. C’est peut-ĂȘtre cela la grande nouveautĂ©. New iPad: The Third Generation

Kony 2012 : Retour sur un mouvement viral par Vanessa Kanga

kony

Montreal, 21h42. Cela fait pres de 8h que j’ai comme des millions d’internautes visionnĂ© la capsule virale sur le ”maintenant” trĂšs populaire Kony, ce mercenaire et rebelle ougandais responsable des pires atrocitĂ©s dans son pays.

J’y ai appris qu’il Ă©tait un homme sous le coup de plusieurs mandats d’arrĂȘts internationaux pour crimes de guerre, crimes contre l’humanitĂ©, viols… Apres avoir regardĂ© le clip du dĂ©but  la fin, j’ai Ă©tĂ©  , certainement comme tous ceux qui l’ont vu  ébranlĂ©e. D’abord par le fait que moi, une africaine, j’ignorais ce massacre qui se perpĂ©tue depuis des dĂ©cennies dans ce pays pas trĂšs loin du mien. Ensuite, j’ai Ă©tĂ© Ă©mue par l’histoire de ce gentil amĂ©ricain, pĂšre de famille ordinaire qui sĂšche les larmes de Jacob la victime ougandaise. Mon premier rĂ©flexe a Ă©tĂ© de vouloir diffuser encore plus le clip pour faire le plus de bruit et sensibiliser le plus de monde. Mais un ami a attirĂ© mon attention sur d’autres sources et m’a conseillĂ© de me renseigner sur l’organisation Invisible Children avant de prendre position de façon claire.

Et c’est de la que part ma frustration. Nous sommes tous tellement dans la spirale de l’instantanĂ©, du sensationnel , du ‘partage virtuel’ que l’on en oublie souvent les rĂ©flexes Ă©lĂ©mentaires : toujours remettre en question une information. Dans le cas de Invisible Children, de sĂ©rieuses questions se posent quant au fonctionnement de  leur organisation et leur interprĂ©tation des faits. De plus, selon leur plus farouche dĂ©tracteur,  Visible Children (http://visiblechildren.tumblr.com/) ils auraient exagĂ©rĂ© et meme manipulĂ© les faits pour atteindre leurs objectifs. Le plus choquant est que sur leur site on aperçoit les figures clĂ©s de l’organisation poser avec des fusils au milieu de soldats.

Personne ne questionne les intentions qui sont ma foi trĂšs louables. Personne ne niera jaimais que KONY est un criminel de guerre confirmĂ©. Mais je m’interroge sur notre rĂŽle. Facebook  et Youtube ont fait de nous des observateurs acteurs, des passifs actifs qui d’un simple clic  avons l’illusion de changer le monde. Je ne nie pas la force des rĂ©seaux sociaux , qui ont Ă©tĂ© d’une remarquable puissance lors des printemps arabes par exemple, mais souvent force est de reconnaitre que l’on suit plus une mode. Mon continent a connu des gĂ©nocides , des guerres, des dictatures , la corruption et la pauvretĂ© y sont prĂ©sentes. Mais nous sommes aussi des entrepreneurs, des prix nobel, des artistes engagĂ©s , des acteurs du changement importants, des rĂ©ussites sociales, des femmes et des hommes exemplaires. Mais la video qui devient virale est celle de Kony, criminel confirmĂ©. Qui ici connaissait Mme Wangari Maathai, prix nobel de la paix ? Qui a entendu parler de Arthur Zang, ingĂ©nieur camerounais de 24 ans, qui a conçu la premiĂšre tablette tactile africaine Ă  usage mĂ©dical : Cardiopad ? L’Afrique ne compte pas que des Nelson Mandela!!! Plusieurs gĂ©nĂ©rations de leaders dans tous les domaines se succĂšdent et j’aimerais dire que nous n’attendons pas toujours la main tendue pour nous rĂ©aliser! Plusieurs d’entre nous se tiennent debout et font avancer les choses …mais cela ne sera jamais viral sur youtube parce que cela se passe sur le terrain.

En conclusion, j’aimerais souligner d’une part  ma joie de voir la cause de Invisible Children faire autant de bruit, car elle sensibilise les gens aux problĂšmes et aux consĂ©quences de la guerre. Mais j’aimerais que nous africains rĂ©alisions un mouvement viral pour montrer l’Afrique actuelle qui est belle, jeune et entreprenante. Nous ne sommes pas que maladies, guerres et enfants rachitiques. Nous sommes Ă©duquĂ©s, de plus en plus politisĂ©s et nous avançons dans ce monde à notre rythme certes, mais nous avançons.


Cet article a été rédigé par Vanessa KANGA

Bio de Vanessa : Bouillon de cultures et une femme artiste, africaine et diasporienne.

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Comment s’habiller chic durant l’hiver ?

Dame Nature vous gĂąte avec un peu de soleil et des tempĂ©ratures plus chaudes durant l’hiver, alors comment s’habiller chic durant l’hiver ?

Alors voici une idée-look pour celles qui en profiteront pour faire une petite ballade dans les rues, tout en étant confo, fashion et protégée du froid !

Mother Nature spoils you with a little sunshine and warmer temperatures during the winter, and you wonder how to dress chic during the winter?

So here’s an idea for those who take the opportunity to take a short walk in the streets, while being fashion and protected from the cold!

Comment s'habiller chic durant l'hiver ?

Alors ? Allez vous adopter le style soleil hivernal ? Dites moi ce que vous en pensez dans la section commentaire ou bien sur mon Twitter !

Comparaison de la taille des planetes et des Ă©toiles

Ça ne vous arrive de penser qu’on n’est vraiment pas grand-chose dans l’univers ? Alors, regardez cette vidĂ©o qui compare la taille des planĂštes et Ă©toiles.

Par exemple, il faudrait un voyage de 1 100 ans en avion pour faire le tour complet de VY Canis Majoris, la géante rouge, qui est la plus grande étoile connue
 comme une fourmi qui ferait le tour de la planÚte Terre.

taille des planetes
taille des planetes

Do you you ever think that sometimes we are really not much in the universe, like barely a grain of sand?

Then watch this video that compares the size of planets and stars. For example, it would take a trip 1100 years to fly a full tour of VY Canis Majoris, the red giant, which is the largest known star … like an ant trying to circle the Earth.

La dĂ©mocratie au Cameroun : un État adĂ©mocratique ? par Louis-FrĂ©deric Moudourou

La dĂ©mocratie au Cameroun : un État « adĂ©mocratique » ?

Il convient tout d’abords d’expliciter les termes employĂ©s dans le titre, car en effet, avec votre permission j’use ici d’un nĂ©ologisme afin de dĂ©finir le rĂ©gime politique du Cameroun. Il est nĂ©cessaire d’expliquer pourquoi avoir choisi le terme « adĂ©mocratique » et pas un autre.

S’il fallait donner une dĂ©finition Ă  ce terme nouveau, je dirais qu’un RĂ©gime est adĂ©mocratique lorsqu’il ignore tout, ou une partie des principes dĂ©mocratique. J’ai Ă©tĂ© surpris de dĂ©couvrir que d’autres avant moi ont utilisĂ©s ce terme, notamment Thierry Brugvin dans son ouvrage « Les mĂ©canismes illĂ©gaux du pouvoir », ce dernier dĂ©finit un rĂ©gime adĂ©mocratique comme « relevant de la gouvernance lĂ©gale, non transparente (occulte) par des acteurs non lĂ©gitimes du fait de leur nature, car non indĂ©pendants Ă©conomiquement, non Ă©lus dĂ©mocratiquement, les dĂ©cisions sont insuffisamment participatives, ne respectant pas l’Etat de droit (les lois), ne permettant pas l’égalitĂ© des conditions ».

En rĂ©sumĂ©, un RĂ©gime est adĂ©mocratique quand il est fondĂ© sur une gouvernance lĂ©gale, non transparente, par des acteurs non lĂ©gitimes. Dans le but de qualifier prĂ©cisĂ©ment le rĂ©gime en place au Cameroun, le juriste que je suis, soucieux du dĂ©tail n’a Ă©tĂ© satisfait par aucune typologie qu’offre le Larousse. Certains dĂ©finissent le rĂ©gime actuel au Cameroun comme Ă©tant dictatorial ou tyrannique.

Le Cameroun n’est certainement pas un Etat dĂ©mocratique au sens Occidental j’entends, mais le dĂ©finir comme Ă©tant tyrannique reviendrait Ă  dire qu’une personne seule et son entourage dirigeraient le pays Ă  leur seul profit, et cette dimension politique produirait une persĂ©cution du peuple c’est Ă  dire une rĂ©pression sanguinaire de la population. Il ne pourrait ĂȘtre dictatorial, car ce rĂ©gime se caractĂ©rise par la prĂ©sence d’une ou plusieurs personnes auquel tout le monde serait complĂštement soumis par la peur et par l’assentiment.

Ecrit en pĂ©riode Ă©lectorale au Cameroun, l’objectif de cet article est de partager mon point de vue sur la situation actuelle au Cameroun, et de faire comprendre Ă  mes compatriotes quels sont les enjeux d’une prise de conscience collective.  La briĂšvetĂ© de cet article sera due au fait que j’aurais Ă  cƓur de m’abstenir de discours grandiloquent, je prendrais le soin de m’exprimer simplement, d’aller Ă  l’essentiel pour que les esprits les plus simples saisissent la quintessence de mon propos.

Présentation Générale

Au fond, les gouvernants veulent gouverner, et le peuple veut vivre en dehors du joug de la domination. Il s’agit en clair de se poser la question de comment rendre la domination supportable. Les Hommes sont insatisfaits, Machiavel disait dĂ©jĂ  que la nature Ă  crĂ©e les Hommes de tel façon qu’ils peuvent tout dĂ©sirer et ne peuvent pas tout obtenir, si bien que le dĂ©sir est toujours supĂ©rieur au pouvoir d’acquĂ©rir, il en rĂ©sulte le mĂ©contentement de ce qu’on possĂšde, et le peu de satisfaction de ce qu’on a.

Les gouvernants ont la tĂąche ardue de soulager ce mĂ©contentement et de satisfaire autant que possible les Hommes qu’ils gouvernent. Si ce mĂ©contentement perdure, les Hommes changeront alors de gouvernants, car en effet depuis toujours, les Hommes changent volontiers de maĂźtre croyant trouver mieux.

EmpĂȘcher l’Homme d’une quelconque maniĂšre de changer de maĂźtre revient Ă  le privĂ© de sa libertĂ©. L’Histoire nous a appris qu’on ne peut priver l’Homme indĂ©finiment de libertĂ©, La rĂ©cente rĂ©volution Egyptienne Ă  due faire sourire bon nombre d’Historiens car en effet l’une des plus anciennes rĂ©volutions doit sans doute ĂȘtre MoĂŻse sortant le peuple juif du joug de Pharaon.

La Question que nous allons aborder est complexe, car il s’agit de comprendre comment un Homme, assis sur un trĂ©sor, meurt de faim. Vous l’aurez compris, l’Homme reprĂ©sente le Cameroun, le trĂ©sor le sol et le sous-sol du Cameroun. Cameroun, pays dont on ne finit pas d’épuiser les superlatifs : chĂąteau d’eau d’Afrique, Afrique miniature, grenier de l’Afrique Centrale etc…

Cependant, avec toutes ces richesses, le Cameroun n’est rien d’autres que la 11Ăšme plaie d’Egypte. Selon le rapport  des services du FMI sur les consultations de 2009, 40% de la population vit en-dessous du seuil de pauvretĂ© c’est-Ă -dire avec moins de 2 dollars par jour, alors mĂȘme que la dette du Cameroun a Ă©tĂ© annulĂ©e en 2006.

TroisiĂšme potentiel hydroĂ©lectrique du continent, le Cameroun connait un nombre incalculable de coupures de courant. Elles sont la rĂ©sultante du matusalenisme  du rĂ©seau Ă©lectrique qui date de plus de 30 ans. En effet, Ă   cette Ă©poque, le Cameroun comptait un peu plus de 10 millions d’habitants. Le rĂ©seau de cette Ă©poque Ă©tait adaptĂ© Ă  supporter le flux d’énergie circulant par ces cĂąbles Ă©lectriques pour alimenter un nombre de foyer prĂ©cis. Or aujourd’hui, le Cameroun compte plus du double du nombre d’habitants, mais l’amĂ©nagement et le renouvellement du rĂ©seau Ă©lectrique n’a pas suivi la dĂ©mographie croissante. D’oĂč il en rĂ©sulte une incapacitĂ© du rĂ©seau actuelle Ă  supporter le flux d’énergie nĂ©cessaire pour alimenter l’ensemble de la population en Ă©lectricitĂ©. On ne peut donc reprocher Ă  l’actuel fournisseur d’électricitĂ© de faire en moins de 10 ans ce qui aurait dĂ» ĂȘtre fait par l’Etat au cours des 30 annĂ©es prĂ©cĂ©dentes.

Le Cameroun possĂšde les routes les plus mauvaises d’Afrique et l’on y dĂ©nombre 1,2 km de chaussĂ©e goudronnĂ©e pour mille habitants, alors que ce taux est de 2,4km dans la sous-rĂ©gion. Pas Ă©tonnant que le coĂ»t du transport de la tonne au kilomĂštre y soit de 0,13 dollar, alors qu’il ne dĂ©passe pas 0,005 dollars en Afrique Australe. « Le transport de marchandise entre Douala et N’Djamena coĂ»te six fois plus cher qu’entre Shanghai et le port de Douala, il dure Ă©galement deux fois plus longtemps : soixante jours contre trente » dĂ©plorait l’ancien prĂ©sident de la Banque de dĂ©veloppement des Etats de l’Afrique Centrale, Anicet Georges DologuĂ©lĂ©.

Nous venons de faire Ă©tat de maniĂšre non exhaustive des ressources et des lacunes dont souffre le Cameroun, on peut en conclure qu’il existe une rĂ©elle antinomie entre le potentiel humain, matĂ©riel, et intellectuel dont bĂ©nĂ©ficient le Cameroun et la place que ce pays occupe au sein de l’échiquier gĂ©opolitique mondial. La question qui nous vient instantanĂ©ment Ă  l’esprit est comment expliquer ce paradoxe ?

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE. LIRE LA SUITE ICI

Cet article a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par Louis-FrĂ©deric Moudourou Etudiant Ă  la FacultĂ© de Droit de l’universitĂ© Paris 1, PanthĂ©on-Sorbonne.

Watch KONY 2012 by Invisible Children [video]

KONY 2012 by Invisible Children

KONY 2012 is a film and campaign by Invisible Children that aims to make Joseph Kony famous, not to celebrate him, but to raise support for his arrest and set a precedent for international justice.

DIRECTOR : Jason Russell LEAD

HOW TO HELP :
Join TRI or Donate to Invisible Children: bit.ly/yp5Ffv
Purchase products: invisiblechildrenstore.myshopify.com/
Sign the Pledge: causes.com/causes/227-invisible-children

KONY 2012 from INVISIBLE CHILDREN on Vimeo.

Note : The film’s purpose was to promote the charity’s “Stop Kony” movement to make African cult and militia leader, indicted war criminal and the International Criminal Court fugitive Joseph Kony globally known in order to have him arrested by the end of 2012, when the campaign expired. The film spread virally. As of March 1, 2014, the film has received over 99 million views and 1.3 million “likes” on the video-sharing website YouTube, and over 21.9 thousand “likes” on Vimeo.

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OpenIt4Africa : DĂ©velopper des solutions innovantes pour l’Afrique

OpenIt4Africa : DĂ©velopper des solutions innovantes pour l’Afrique

Une plateforme d’innovation technologique
OpenIT4Africa vise Ă  rassembler des ingĂ©nieurs et des dĂ©veloppeurs web et mobiles avec des porteurs de projets technologiques pouvant aider au dĂ©veloppement de l’Afrique lors d’un Ă©vĂ©nement en mi-juin 2012 Ă  MontrĂ©al. Pendant toute une fin de semaine, les Ă©quipes seront mises au dĂ©fi de concevoir, dĂ©velopper et lancer une solution innovante, que ce soit dans l’agriculture, le transport, le commerce, la santĂ©, l’Ă©ducation, l’Ă©nergie et bien d’autres domaines de leur choix.

À la recherche de projets qui importent
Nous encouragerons une diversitĂ© de projets, qu’ils soient Ă  but social, environmental, Ă©conomique ou Ă  but commercial; mais avec un oeil critique sur la pertinence des solutions et leur implĂ©mentation.

Un grand rassemblement fédérateur
En ouverture, nous aurons une journĂ©e de confĂ©rence oĂč des reprĂ©sentants d’organisations reconnus pour leur expĂ©rience prĂ©senteront les rĂ©alitĂ©s du terrain. Ils seront aussi prĂ©sents pendant le dĂ©fi pour orienter les projets et s’assurer de leur viabilitĂ©. Nous invitons aussi les organisations non gouvernementales, des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, ainsi que tout compagnie intĂ©ressĂ©e par les dĂ©fis en Afrique Ă  participer Ă  cet Ă©vĂ©nement unique.

MontrĂ©al, une ville d’innovation
Entre Toronto, New York, Washington D.C., Paris et Londres, MontrĂ©al attire les diasporas africaines francophones et anglophones, et est aussi un pont entre l’Europe, l’Afrique et l’AmĂ©rique du Nord. La ville hĂ©berge aussi des confĂ©rences internationales, et est connue dans le monde entier pour sa crĂ©ativitĂ© et talents, qui peuvent ĂȘtre mobilisĂ©s pour cet Ă©vĂ©nement. Ainsi, nous croyons que c’est la meilleure ville pour une initiative ambitieuse comme OpenIt4Africa.

Doit-on se taire face au racisme ? par Edwige Suzon

Doit-on se taire face au racisme ? par Edwige Suzon

“I was raised to believe that excellence is the best deterrent to racism
 And that’s how I operate my life.” ~Oprah Winfrey

D’abord, qu’est-ce que le racisme ? Le dictionnaire Robert le dĂ©finit comme Ă©tant une thĂ©orie de la hiĂ©rarchie des races, qui conclut Ă  la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server la race dite supĂ©rieure de tout croisement, et Ă  son droit de dominer les autres. Afin de dĂ©courager et de combattre cette idĂ©ologie, Oprah Winfrey prĂŽne l’excellence. En d’autres termes, quand on rĂ©ussit Ă  prouver aux « autres » qu’on est capable, ils n’ont d’autres recours que d’accepter de nous traiter en Ă©gal. En se basant uniquement sur la dĂ©finition du racisme ci-mentionnĂ©e, si l’on doit exceller afin de se faire respecter, n’est-ce pas lĂ  une façon d’admettre intrinsĂšquement que l’on est « infĂ©rieur ? » D’ailleurs, qui impose les outils de mesure de cette excellence et pourquoi faut-il mĂȘme se soucier de prouver à une autre race qu’on est brillant pour dĂ©montrer sa valeur ? Vous devez certainement vous demander oĂč je veux en venir. En fait, il ne passe pas une semaine sans un Ă©vĂšnement dans l’actualitĂ© qui nous pousse Ă  discuter « race ». Le dernier en date est l’article « Tendance : Black Fashion Power, un style loin du street-wear » de Nathalie Dolivo, paru dans le magazine Elle du 13 janvier 2011. Personnellement, j’avoue que je ne me suis pas sentie attaquĂ©e par ce ramassis de prĂ©jugĂ©s. J’ai mĂȘme beaucoup ri en le lisant. Avec les annĂ©es, j’ai appris Ă  ne pas accorder plus d’importance qu’il n’en faut à l’ignorance. Ceci dit, si individuellement je ne suis pas affectĂ©e par ce type de racisme dĂ©guisĂ© ou inconscient, cela n’implique pas forcĂ©ment que collectivement j’en sois exemptĂ©e. En effet, le racisme ouvert de la pĂ©riode coloniale ou du temps de l’esclavage a donnĂ© naissance Ă  une nouvelle forme de racisme plus subtil et sournois qui offense pareillement : la micro-agression raciale.

Selon le psychiatre Chester M. Pierce, la micro-agression raciale se caractĂ©rise par de brĂšves et banales humiliations quotidiennes, comportementales ou environnementales, intentionnelles ou non, qui vĂ©hiculent des prĂ©jugĂ©s hostiles ou dĂ©rogatoires, et des insultes racistes envers les personnes d’autres races. Pour mieux Ă©tayer ce phĂ©nomĂšne, laissez-moi donc vous prĂ©senter quelques situations de micro-agression raciale que j’ai plus ou moins vĂ©cues:

S1- Un jour, je faisais mes courses dans un supermarchĂ© en Arizona avec une amie lorsqu’une jeune femme blanche s’approcha de nous. Elle semblait dĂ©boussolĂ©e et nous sĂ»mes vite pourquoi lorsqu’elle nous expliqua sa situation. La pauvre avait un rendez-vous amoureux avec un mec noir pour la premiĂšre fois de sa vie, et ne savait pas quelle biĂšre choisir pour le fameux tĂȘte-Ă -tĂȘte. Quoi de mieux que de poser la question aux premiĂšres « sƓurs » noires du gars en question qu’elle rencontre? Elle semblait tout aussi perdue par ma rĂ©ponse (« ai-je l’air de connaĂźtre ce mec dont tu parles ? ») qu’elle l’était la premiĂšre fois qu’on l’avait aperçue. Apparemment, tous les Noirs se connaissent et ont les mĂȘmes goĂ»ts ! Tous les singes aiment la banane, non ?

S2- Mon amie K., qui est noire, regardait l’émission tĂ©lé America’s Next Top Model avec sa colocataire M. qui, elle, est blanche. Le panel des juges, comme Ă  l’accoutumĂ©e, se met donc Ă  critiquer une candidate noire. Celui-ci lui reprochait son air trop sĂ©rieux qui lui donnait toujours un air de fille fĂąchĂ©e. À ce moment prĂ©cis, M. rĂ©torque avec candeur et d’un naturel Ă©poustouflant : « À quoi s’attendent-ils ? Elle est noire ! » Le pire, c’est qu’elle regardait mon amie K., comme si elle attendait l’approbation de celle-ci avec un « Amen Sister ! » Je vous Ă©pargne les dĂ©tails de ce qui s’en suivit.

S3- Un jour en France, plus prĂ©cisĂ©ment Ă  Paris, en portant mon chĂšque de loyer chez ma bailleresse, elle commença Ă  me raconter (se plaindre de) sa vie. Elle s’offusquait de la prĂ©sence de plus en plus active de la racaille (noire et arabe) sur la CĂŽte (d’Azur). Celle-ci, d’aprĂšs elle, l’empĂȘchait finalement d’aller jouir de ses vacances balnĂ©aires annuelles comme d’habitude. Il fallait qu’elle change absolument de localisation et s’en remettait donc Ă  moi pour lui faire des suggestions. Toutefois, toujours Ă©branlĂ©e par ses remarques, je lui demandai de m’expliquer ce qu’elle entendait par racaille, tout en lui rappelant que vu ma couleur de peau je pouvais en ĂȘtre une. Sa tentative d’explication ressemblait plus Ă  un fouillis et j’en retins principalement deux choses : « tu n’es pas comme eux ; je t’aime bien toi, car tu es diffĂ©rente », « je parle de ceux qui sont toujours habillĂ©s comme des voyous ». Wow ! Le pire c’est qu’elle pensait me faire un compliment, alors qu’elle m’aurait jugĂ©e pareil si elle ne me connaissait pas. Je n’ose mĂȘme pas parler de la fois oĂč elle m’a demandĂ© de lui rapporter des gris-gris du Cameroun !

Ce genre d’exemples, il y en a Ă  foison. Alors, que faire ? Certains proposent de simplement ignorer ce type de racisme infraliminal et de continuer à travailler sans relĂąche vers l’excellence comme le prĂ©conise Oprah. De cette façon, le respect s’imposera de lui-mĂȘme. En somme, si plusieurs Noirs, individuellement, atteignent les sommets de la gloire dans leur domaine de compĂ©tence (sciences, arts, sports
) respectif, cela aura une incidence positive sur la vision collective que l’on a du Noir. Bien que je comprenne l’idĂ©e derriĂšre ce raisonnement, je me demande s’il est rĂ©aliste, dans la mesure oĂč cela supposerait que les Noirs soient une entitĂ© solidaire. D’ailleurs de quels Noirs parle-t-on ? De ceux d’Afrique du Sud, du BrĂ©sil, de la France, ou des États-Unis ? ….

Poursuivre la réflexion de Jane O. Ella sur Ora Magazine


Cet article a été rédigé par Edwige Suzon du blog Ora Magzine

Bio de Edwige : Le silence est d’or, mais je m’exprime quand mĂȘme…
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Brooklyn Boheme Trailer – Portrait of the black arts movement

An intimate portrait of the black arts movement that exploded in Fort Greene from the mid 1980s through the 90s as told by writer, historian and Brooklyn resident Nelson George.

Fort Greene, Brooklyn was home base to an extraordinary community of black and Hispanic artists in the ‘80s and ‘90s. Spike Lee, Chris Rock, Rosie Perez, rapper Talib Kweli, artist Lorna Simpson, jazzman Branford Marsalis, rock guitarist Vernon Reid, and poet/rocker Saul Williams are just some of the talent that resided in the area. Writer and narrator Nelson George, a Fort Greene resident since 1985, takes us on an intimate journey with old friends who tell the story of what Spike calls “Brooklyn’s equivalent to the Harlem renaissance.” Filmed in beautiful Fort Greene Park, lovely brownstone homes, and comfy cafĂ©s, the film explores why this black bohemian community grew, prospered and ultimately influenced a generation of artists.

Directors : Nelson George, Diane Paragas
Writer : Nelson George
Stars : Spike Lee, Branford Marsalis and Rosie Perez

Brooklyn

Afro Zapin : la chronique cinéma à saveur Afro

L’Afro Zapin est une nouveautĂ© web pour les cinĂ©philes.

La réalisation est de  Fabien L. Morgan et la présentation de la belle Angélina Logis. Dites nous ce que vous en pensez dans la section commentaires de cette chronique cinématographique à saveur Afro !

Voici quelques Ă©pisode de Afro Zapin :

The Afro Zapin is a new website directed to moviegoers.

Fabien L. Morgan is the producer and the beautiful Angelina Logis as presenter. Tell us what you think in the comments section of this Afro movies chronicle!


Pour plus d’informations / For more informations:

Site : http://afro-style.com/

Twitter: https://twitter.com/afrostyle

Facebook : https://www.facebook.com/pages/Afro-Style-Communication/162513641492