« Les voyages forment la jeunesse » dit l’adage. La jeunesse, des Sud en gĂ©nĂ©ral et africaine en particulier, dont les parents ne disposent pas de ressources n’a souvent pas la possibilitĂ© d’ouvrir ses horizons en touchant du doigt d’autres rĂ©alitĂ©s que celles qu’elle vit localement au quotidien. Bien que l’Internet et la tĂ©lĂ©vision montrent une certaine image de l’occident, le mythe demeure et conduit plusieurs Ă l’aventure vers des eldorados qui se traduisent en mirages ou se terminent Ă la nage. En dehors de cela, les promoteurs de projets d’affaires voulant investir dans les pays africains ont besoin de compter sur une main dâĆuvre qui comprend leurs rĂ©alitĂ©s culturelles en plus d’avoir des qualifications suffisantes. Trop souvent le dĂ©veloppement est le fait de coopĂ©rants volontaires, formĂ©s Ă s’adapter Ă d’autres environnements, voulant renforcer des capacitĂ©s mais qui finissent par en faire plus du fait de la barriĂšre culturelle de leurs interlocuteurs. Avoir une fois dans sa vie, vĂ©cu en occident, y avoir reçu une formation et y avoir testĂ© les possibilitĂ©s en matiĂšre d’entreprise d’affaires laisse une empreinte indĂ©lĂ©bile sur un jeune adolescent qui pourra mĂ»rir sur des bases plus riches. Sachant que pour des jeunes filles (futures femmes et mĂšres) cela les soustrait un peu plus Ă la logique d’abandon du cursus scolaire pour aller plus tĂŽt sur le marchĂ© de l’emploi ou vers la vie de foyer. Nous nous proposons de nous attaquer Ă la base de l’orientation vers des formations supĂ©rieures et professionnelles qui font l’adĂ©quation formation vs emploi en Afrique et au-delĂ Ă la question de l’Ă©ducation vs inclusion. La bonne formation supĂ©rieure puis la bonne carriĂšre se dĂ©termine de façon sensible Ă la classe de secondaire 4 (2nde de LycĂ©e). En effet les jeunes qui choisissent les filiĂšres professionnelles sont le plus souvent les jeunes dont les parents n’ont pas les moyens de payer de longues Ă©tudes Ă leurs progĂ©nitures et qui alimentent l’effectif de la population marginalisĂ©e. Ouvrir leur horizon leur permet d’avoir l’ambition d’une meilleure mobilitĂ© sociale ou de se donner les conditions pour celle-ci.
Le projet objet de ce Mode dâOrganisation de Vie Entrepreneuriale Simple (MOVES), que nous proposons ici, offre l’opportunitĂ© Ă des jeunes adolescents, des pays du Sud, choisissant des filiĂšres professionnelles aprĂšs leur diplĂŽme de BEPC (Brevet d’Ătude de Premier Cycle) de faire leur classes de « 4iĂšme annĂ©e de secondaire » encore appelĂ©es « classe de 2nde de LycĂ©e », dans un Ă©tablissement dâune CitĂ© des pays dits industrialisĂ©s accueillant les migrants pour raison socioĂ©conomique, afin d’aider Ă leur Ă©veil dans le cadre de la prĂ©paration Ă leur CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle) ou BEP (Brevet d’Ătudes Professionnelles) et au-delĂ en fonction de leurs capacitĂ©s. PlacĂ© en famille d’accueil, ils auront la possibilitĂ© de suivre un autre cursus dans leur langue dâexpression, d’ĂȘtre en immersion dans un pays dits dĂ©veloppĂ© et d’avoir un renforcement de capacitĂ© en entrepreneuriat en vue de leur autonomisation socioĂ©conomique. Pour nous renforcer le dĂ©veloppement social et Ă©conomique dâhommes et de femmes, particuliĂšrement de femmes, provenant de pays du Sud et de leurs diasporas c’est commencer par la jeunesse en lui permettant d’ĂȘtre trĂšs tĂŽt plus performante et adaptĂ©e face aux rĂ©alitĂ©s mondiales du marchĂ©.
Ainsi, rappelons-le, lâobjectif ultime pour nous est que lâeffort de la communautĂ© entiĂšre consiste Ă renforcer le dĂ©veloppement social et Ă©conomique dâhommes et de femmes, particuliĂšrement de femmes, provenant de pays sources et Ă faciliter les relations avec la diaspora prĂ©sente dans les CitĂ©s des pays dits industrialisĂ©s. Cela passe, tout dâabord, par un effort pour assurer aux hommes et aux femmes un plus large accĂšs inclusif et Ă©quitable Ă des Ă©tudes supĂ©rieures et Ă une formation professionnelle de qualitĂ© dans des domaines thĂ©matiques clĂ©s. Ensuite, permettre aux hommes et aux femmes, particuliĂšrement aux femmes, de participer de façon Ă©quitable au marchĂ© du travail (entrĂ©e sur le marchĂ© du travail, retour ou maintien en poste, promotion). Enfin, renforcer la coopĂ©ration et les synergies entre les boursiers et boursiĂšres, les Ă©tablissements des CitĂ©s accueillant la main dâĆuvre migrant pour raison socioĂ©conomique et les pays Source de cet Exode.
ConcrĂštement pour nous cela se traduit par :
- Un plus grand choix d’orientations professionnelles en lien avec les innovations technologiques pour les jeunes hommes et particuliĂšrement les jeunes filles
- Des études supérieures professionnelles de qualité aprÚs enrichissement culturel pour les jeunes hommes et particuliÚrement les jeunes filles
- Des qualifications professionnelles des profils en demande sur le marché du travail pour les jeunes hommes et particuliÚrement les jeunes filles
- Une meilleure intĂ©gration au marchĂ© du travail et au monde des affaires aprĂšs participation Ă la diversitĂ© entrepreneuriale des villes d’accueil pour les jeunes hommes et particuliĂšrement les jeunes filles
- Une connaissance accrue de la culture francophone, anglophone et allophone d’AmĂ©rique du Nord pour les jeunes hommes et particuliĂšrement les jeunes filles
- Une Connaissance accrue du systĂšme, des programmes et formations professionnelles canadiennes pour les jeunes hommes et particuliĂšrement les jeunes filles
En effet, les pays Ă faibles revenus ou Ă revenus intermĂ©diaires de Sud prĂ©sentent souvent la caractĂ©ristique d’avoir une jeunesse dynamique, nombreuse mais inadaptĂ©e au marchĂ© de l’emploi. Cela pose des problĂšmes d’inclusion et de mobilitĂ© sociale et donc d’Ă©panouissement socioĂ©conomique pour ces pays dont les ressources sont disponibles mais l’ingĂ©nierie et les capacitĂ©s de dĂ©fense sont encore trop faible pour en optimiser l’exploitation. Permettre des programmes d’Ă©changes et de partage scolaire international c’est, comme nous lâenvisageons, s’attaquer Ă l’Ă©veil mĂȘme de cette jeunesse qui reste ignorante des rĂ©alitĂ©s des pays industrialisĂ©s dont les modĂšles font leurs preuves Ă©conomiquement mais avec des points dâattention sur le plan social. Cela permettrait aux jeunes de connaitre trĂšs tĂŽt les possibilitĂ©s technologiques, d’y participer sans toutefois perdre leurs repĂšres identitaires et de revenir plus confiants pour avoir des perspectives de comparaison face Ă l’influence de gĂ©ants Ă©conomiques asiatiques (Inde et ou Chine) qui ne leur permet que d’ĂȘtre des consommateurs. L’impact voulu est de favoriser l’innovation et de remonter le niveau de crĂ©ativitĂ© des jeunes de retour dans leur pays.
Le retard technologique de la plupart des pays cibles du Sud n’est plus Ă prouver. MalgrĂ© les vellĂ©itĂ©s de transfert technologique et de savoir opĂ©rĂ© par les diffĂ©rentes diasporas, le niveau des qualifications locales et rĂ©gionales reste insuffisant. De sorte qu’en matiĂšre de dĂ©veloppement, l’assistance technique extĂ©rieure peine Ă se dĂ©sengager pour un rĂ©el partenariat gagnant gagnant. Les experts sensĂ©s appliquer des logiques de « faire avec » sont obligĂ© d’ĂȘtre des prĂ©dateurs d’opportunitĂ©s d’affaires pour lesquels les professionnels locaux ont un meilleur point de vue et une meilleure approche culturelle mais un dĂ©ficit de compĂ©tences. Le jumelage d’Ă©tude et d’apprentissage Ă un niveau secondaire permet d’assurer un plus large accĂšs inclusif et Ă©quitable Ă des Ă©tudes supĂ©rieures et Ă une formation professionnelle de qualitĂ© dans des domaines thĂ©matiques clĂ©s. Ce par l’Ă©veil Eco-humain.
Les jeunes qui choisissent les formations professionnelles dans les pays cibles sont souvent ceux qui ont du mal Ă trouver leurs marques dans le systĂšme Ă©ducatif gĂ©nĂ©ral et qui se dirigent vers le marchĂ© de l’emploi par la voie la plus courte. Leur espĂ©rance de mobilitĂ© sociale est souvent plus limitĂ©e de fait de plusieurs phĂ©nomĂšnes sociaux comme le fait d’ĂȘtre les pourvoyeurs Ă©conomiques ou dĂ©tenteur du pouvoir social pour des communautĂ©s, familles ou foyers. Ils sont de fait exclu d’une vie riche en expĂ©rience internationale et passe le clair de leur temps de vie Ă servir d’autre dont l’hĂ©ritage patrimonial est meilleur. Notre Vision se veut de jouer sur trois leviers pour amĂ©liorer leur chance d’inclusion dans les zones dĂ©centes des classes dĂ©mographiques. Il s’agit de l’enrichissement culturel, l’inclusion Ă©conomique et la diversitĂ© entrepreneuriale
Concevoir et mettre en place un environnement dâĂ©veil Ă travers une annĂ©e de jumelage d’Ă©tude et d’apprentissage des jeunes qui fait intervenir des familles d’accueil, des Ă©tablissements secondaires professionnels et des formateurs en entrepreneuriats est assez transversal pour leur faire vivre une expĂ©rience sensĂ©e les sortir du manque de perspective futures qui les empĂȘche d’innover ou d’ĂȘtre une part influente de la vie de leur ville, rĂ©gion et pays respectifs. Aux cĂŽtĂ©s d’autres Ă©lĂšves et Ă©tudiants ayant une vision du monde et de l’Afrique, ils pourront Ă©changer et tisser des liens qui pourront subsister au-delĂ de l’annĂ©e de prĂ©sence sur le sol des CitĂ©s. Un partenariat entre les Ă©coles des pays Source et celle de destination pourra ĂȘtre mis en place pour facilitation de l’intĂ©gration des jeunes dans les programmes canadiens. Enfin, des ateliers d’Ă©veil et de pratique de l’entrepreneuriat peuvent ĂȘtre mis en place pour permettre aux jeunes de structurer les aptitudes informelles de la ventes qu’ils observent chez eux aux codes des affaires auxquels les CitĂ©s soumettent leurs entrepreneurs. Le tout dans un grandissement de la personnalitĂ© Ă un Ăąge oĂč on se pose des questions essentielles sur sa vie.
La démarche que notre firme suggÚre à tout promoteur intéressé à développer cette initiative est de considérer les hypothÚses suivantes :
- L’observation des possibilitĂ©s et des derniĂšres innovations technologiques, chez le jeune lui ouvre ses perspectives de mĂ©tier, de carriĂšre et d’affaires.
- L’observance des codes et de la vie dans les familles d’accueil, permet au jeune de s’Ă©panouir dans sa vision du monde et des diffĂ©rences entre divers peuple et devient l’ambassadeur de son expĂ©rience auprĂšs d’autres mĂ©connaissant la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure au pays.
- L’expĂ©rience de l’Ă©change donne un avantage de plus aux jeunes de retour dans leur pays pour dĂ©crocher des emplois oĂč les qualifications technologiques sont recherchĂ©es.
- L’expĂ©rience de l’Ă©change donne un avantage de plus aux jeunes de retour dans leur pays pour dĂ©crocher des emplois oĂč les qualifications interpersonnelles sont recherchĂ©es.
- Le jeune a la possibilitĂ© de comparer les divers traits ethniques des cultures prĂ©sentes sur le sol des CitĂ©s et de vivre l’expĂ©rience vĂ©cue par la diaspora sans se rĂ©signer Ă l’exil pour autant.
- Le jeune a la possibilitĂ© de comparer les divers enseignements et qualifications dispensĂ©s sur le sol des CitĂ©s et de vivre l’expĂ©rience vĂ©cue par les Ă©tudiants Ă©trangers sans se rĂ©signer Ă l’exil pour autant.
L’approche de Arnaud Segla et de la Firme de Consultation et Think Tank, The Wisemen Council, en matiĂšre de genre vise Ă protĂ©ger les mĂšres et les filles mineures en personnes responsables d’une part (reflexe de prĂ©voyance de la mĂšre dans la gestion des foyers) et personnes vulnĂ©rables d’autres part (impuissance de la fillette Ă dĂ©cider de son avenir et Ă avoir la propriĂ©tĂ© de son corps). Nous considĂ©rons, que certaines femmes sont elles-mĂȘmes vectrices d’insĂ©curitĂ© socioĂ©conomique dans un foyer, famille ou communautĂ© par le non-respect de certaines rĂšgles ou la mauvaise responsabilisation, pour toutes sortes de raison, face Ă leur rĂŽle reproducteur. Aussi nous mettons l’action Ă notre niveau plus sur le matriarcat (mĂšre; fille) plus que sur le mot fĂ©minismes dont la dimension est devenue trop large au point de galvauder l’action sur le terrain de ceux qui dĂ©fendent les abus et font la promotion du pouvoir et du pourvoi Ă©quitable dans les enjeux de chaque Ă©cosystĂšme que nous appelons sagesse de rĂŽle socioĂ©conomiques.
Les jeunes sont les tenanciers de la terre sur laquelle les adultes opĂšrent. Nous avons une responsabilitĂ© de leur transmettre une biosphĂšre prĂ©servĂ©e afin qu’ils puissent aussi profiter d’un espace de vie confortable et surtout viable et durable. Ce, de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations. C’est pour cela que nous souhaitons veiller Ă l’enrichissement mutuel des expĂ©riences environnementales vĂ©cues de part et dâautre mais aussi sensibiliser sur les Ă©carts qui pourraient ĂȘtre constatĂ© et capitaliser sur les bonnes pratiques qui viennent des jeunes eux-mĂȘmes.
Nous avons choisi de suggĂ©rer, dans la rĂ©flexion de notre Think Tank, un travail avec des adolescents dans leur phase de dĂ©couverte du monde. Nous souhaitons quâil soit mis en place, dans les CitĂ©s, un environnement sĂ©curitaire par le biais des familles et des enseignants pour protĂ©ger les jeunes pendant leur apprentissage tant culturel que pĂ©dagogique tout en prĂ©servant leur identitĂ© qui est la richesse transmise par leur lignĂ©e familiale voire ancestrale.
L’adolescence est une pĂ©riode charniĂšre du dĂ©veloppement de l’homme ou de la femme, cependant nous sommes conscients que les jeunes des pays du Sud baignent dans une atmosphĂšre oĂč leur maturitĂ© est trĂšs souvent mise Ă contribution face Ă des questions primordiales de la vie. Vivre loin de ses parents peut ĂȘtre dĂ©routant mais mĂȘme temps beaucoup rĂȘve Ă ce moment-lĂ afin d’avoir un espace pour mieux se connaitre et grandir sur le plan humain. Nous avons suggĂ©rĂ© de travailler avec des jeunes Ă©galement pour la fraicheur de leurs idĂ©es et la faible propension Ă vouloir forcement solliciter une immigration dans le pays d’accueil ce qui n’est pas, in fine, le but de l’expĂ©rience ici.
Enfin, les libertĂ©s offertes dans les CitĂ©s peuvent ĂȘtre dĂ©sorientantes cependant nous suggĂ©rons de veiller Ă choisir des familles dont l’encadrement des adultes est capable de traiter tout type d’interrogation et de guider face Ă des questions de diffĂ©rences culturelles. Parmi la mitigation des risques nous proposition de prĂ©voir l’intervention de ressources spĂ©cialisĂ©s mĂȘme si un partenariat fondamental nâapparaĂźt pas dans la prĂ©sente proposition de Mode de Vie Entrepreneuriale Simple (MOVES).
Les Ă©changes en matiĂšre de renforcement de capacitĂ©s, Ă partir du Sud, privilĂ©gient les experts du monde du dĂ©veloppement international. Lâinnovation de notre proposition est de permettre Ă un Ă©chantillon de bĂ©nĂ©ficiaire de diffuser l’influence du dĂ©veloppement de retour dans leur pays en ambassadeur et tĂ©moins des rĂ©alitĂ©s outre-mer afin de casser des prĂ©jugĂ©s qui poussent notamment des jeunes Ă affronter le dĂ©sert et la mer. L’impact annuel, pour un budget moyen dâun 60 Million USD, que pourrait avoir un millier (1000) Ă©lĂšves en bĂ©nĂ©ficiaires directes de retour dans leur environnement de vie, souvent dĂ©favorisĂ©, est important pour laisser une image diffĂ©rente et significative de l’occident dans les couches de la populaires des pays cibles.
Tel est lâapplication de notre Vision de la SouverainetĂ© socioĂ©conomique des foyers du Sud et de leur diaspora par rapport Ă la problĂ©matique de lâadĂ©quation Individus-FiliĂšres de formation- MĂ©tier qui est la raison principale du chĂŽmage systĂ©mique qui touche leurs jeunes.